L’Institut national de la Femme (Inf) a organisé une séance travail avec les responsables des confessions religieuses sur les violences à raison du sexe, le mercredi 19 octobre 2022 à Godomey dans la Commune d’Abomey-Calavi. Les travaux ont été présidés par la présidente de l’Institut Claudine Afiavi Prudencio, en présence de la Directrice départementale des Affaires sociales et de la microfinance de l’Atlantique, Nadège Ahoga.
L’Institut national de la femme (Inf) prend à cœur la question de violences à raison du sexe dans sa démarche de protection de la femme au Bénin. Ainsi, l’Inf a initié un dialogue autour des rôles et des responsabilités des leaders des confessions religieuses dans la lutte contre les violences à raison du sexe au Bénin. Au cours des échanges, les membres de l’Inf ont présenté les objectifs, les œuvres accomplies par l’Inf au bout d’un an aux responsables des confessions religieuses. Ils ont également échangé sur l’arsenal juridique de la protection de la femme au Bénin, notamment les innovations qui ont été portées à la loi de décembre 2021 en termes de protection des femmes et des filles au Bénin. L’objectif général que vise l’Inf, c’est d’assister au plan médical et psycho-social les femmes et les filles victimes de violences ou de discrimination à raison de leur sexe et d’assurer la promotion du leadership féminin dans la sphère public national et international. Selon Claudine Prudencio, cette rencontre avec les responsables des communautés religieuses va permettre de collecter auprès des responsables des confessions religieuses des pratiques innovantes de protection de la femme et en même temps lever les obstacles socio-culturels persistants qui entravent le bien-être de la femme et engendre des violences à son égard. A entendre la présidente de l’Inf, les responsables des communautés religieuses sont des acteurs influents dans la promotion des comportements positifs et sont les mieux écoutés dans les communautés. « Nous avons choisi de démarrer ces dialogues par la Commune d’Abomey-Calavi et ceci à dessein. Depuis quelques années, les statistiques de la justice montrent par exemple que le nombre de cas de viol ne cesse de grimper dans cette Commune », a informé Claudine Prudencio. De son côté, Nadège Ahoga a remercié la présidente de l’Inf pour le choix de la Commune d’Abomey-Calavi, où on enregistre plusieurs cas de violences basées sur le genre (Vbg), les viols et abus sexuels sur des mineurs. De plus, elle a fait savoir qu’un plan départemental de riposte contre les Vbg dans le département de l’Atlantique a été élaboré pour la protection des femmes et des filles.
Patrice Zoundé (Stag)