Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a tenu à rassurer les citoyens sur la crédibilité de la Liste électorale informatisée (Lei) du pays, soulignant que le travail effectué est de qualité et que l’audit envisagé par des partis d’opposition viendra en confirmer la solidité. Ces déclarations ont été faites lors de la traditionnelle séance d’échange avec les professionnels des médias, tenue le vendredi 28 février 2025, au siège du journal Nord Sud Quotidien à Cotonou.
Lors de cette rencontre, le porte-parole du gouvernement a évoqué les échanges entre le chef de l’État et les membres du Comité de pilotage du fichier électoral, reçus en début de cette semaine par le président de la République. Il a expliqué que le processus mis en place pour la réalisation de la Liste électorale informatisée est basé sur un état civil moderne, fiable et sécurisé, dans lequel tous les citoyens béninois ont été invités à se faire enrôler. Il a précisé que l’enrôlement est un processus continu et que les nouvelles naissances sont intégrées, garantissant ainsi que la liste soit constamment mise à jour.
«À partir du moment où nous avons une base de données fiable de l’ensemble de la population, nous savons générer la base des personnes âgées de 18 ans et plus, et qui sont donc éligibles pour être sur la liste électorale», a indiqué le porte-parole. Selon lui, la liste électorale est ensuite affichée et consolidée pour devenir la liste définitive. «Sur la fiabilité et la crédibilité de la liste, il n’y a pas de problème», a-t-il ajouté en insistant sur la rigueur et la transparence du processus.
Des défis à relever
Malgré la fiabilité et la modernité de l’état civil béninois, le secrétaire général adjoint du gouvernement a mentionné certains défis à relever, notamment en ce qui concerne la déclaration des décès. «Nous avons un état civil fiable et moderne, mais nous avons encore du chemin à parcourir dans la déclaration systématique des décès. Si une personne décède et que cela n’est pas signalé, elle peut apparaître sur la liste électorale », a reconnu Wilfried Léandre Houngbédji. Il a pris l’exemple de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) qui, récemment, a retiré 400 000 noms de personnes décédées de la base de données.
«Nous devons tous, ensemble, travailler pour qu’à la minute près, un décès soit signalé à l’Anip et que le nom de la personne disparue soit retiré de la base de données et de la liste électorale si elle était en âge de voter », a précisé le porte-parole du gouvernement.
En dépit de ce défi, il reste convaincu que le travail réalisé est solide. « Il y a du travail potable qui a été fait. L’audit viendra confirmer ce travail et permettra, si nécessaire, d’optimiser certains aspects du processus », a-t-il conclu, appelant à la confiance des citoyens et à leur implication pour un système électoral plus fiable et plus transparent.
Léonce Adjévi