Ce matin sur une radio de la place, Eugène Azatassou, un des nombreux vice-présidents du parti « Les Démocrates » déclare : « Les candidats définitivement retenus iront déposer leurs dossiers à la Céna sans les parrainages. Car nous n’avons pas à aller négocier les parrains auprès du pouvoir. Ainsi, nos militants constateront eux-mêmes que ce sont les réformes du pouvoir qui les ont empêchés de prendre part à l’élection présidentielle ». Ces propos mettent à nu les velléités d’un groupe d’individus s’affublant péremptoirement et abusivement du titre d’opposants, dont les objectifs visés ne sont rien d’autre que de poursuivre l’œuvre de sabotage de la démocratie béninoise entamée en 2019, et de créer une ambiance d’insécurité dans le pays. Mais leurs agissements trahissent bien souvent, et de plus en plus leurs pensées. Au passage, ils « enterrent » la Constitution du 11 décembre 1990 dont ils semblent si accrochés au mépris du principe même de l’évolution naturelle des choses. L’incohérence majeure se situe dans la déclaration de Eugène Azatassou qui fait suite à la désignation du duo Joël Aïvo (président) et Reckya Madougou (vice-présidente) par le prétendu « Front pour la R
restauration de la démocratie » (structure sans existence légale) pour faire office de candidats de la « coalition de l’opposition » à la Présidentielle du 11 avril prochain. Le 1er constat à faire à ce niveau est que, en désignant un duo, ce « Front » qui conteste tout, satisfait au moins à l’une des nouvelles conditions de participation à la Présidentielle instituées par la Loi 2019-040 du 7 novembre 2019 portant modification de la Loi 90-032 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin. Ils donnent ainsi acte à un Parlement dont ils contestent pourtant la légitimité. Il s’agit déjà ni plus ni moins d’un ADIEU fait à la Constitution du 11 décembre 1990 à laquelle s’accrochent nombre d’entre eux.
L’autre incohérence réside dans le refus de recueillir des parrainages. Conditions sine qua non pour participer à l’élection, le refus de quérir des parrainages apparait comme le principal aveu de la volonté de cette race d’opposants de ne pas participer à la Présidentielle. Car le fait d’avoir proposé un duo n’est ni plus ni moins une approbation de la révision constitutionnelle du 7 novembre 2019. Or, c’est à la faveur de cette révision que le principe de duo présidentiel et de parrainages à l’élection présidentielle a été établi. Décider de désigner le duo et rejeter les parrainages devient donc anecdotique. Au regard de tout ceci, l’on se demande si cette frange de l’opposition veut vraiment aller à cette élection ou elle fait de la digression pour empêcher le déroulement à terme du calendrier électoral.
A bien des égards, les raisons fallacieuses évoquées ne sont rien d’autres que des alibis pour justifier une prétendue « mise à l’écart » dont ils travaillent déjà les éléments de langage depuis des semaines. Les récentes et intempestives sorties du Pr. Théodore holo, très proche des présidents Yayi et Soglo constituent une pièce majeure à cette Puzzle qui n’aura d’autres effets que d’enterrer définitivement la race des Maîtres chanteurs de la démocratie, véritables opportunistes qui savent utiliser le verbe, même à contresens pour capter des âmes sensibles et les instrumentaliser. Aussi dans leur chute, ils risquent d’entrainer ces politiciens immatures, incapables de se forger leur propre personnalité, n’ayant jamais rien prouvé dans le pays que leur militantisme dilettante.
De toutes les façons, la Commission électorale clôture l’enregistrement des dossiers ce jour à minuit. Seuls les candidats qui ont déposé les dossiers complets seront autorisés à poursuivre l’Aventure en vue de participer à la grand-messe électorale du 11 avril prochain. Il est peut-être encore temps pour Yayi, Houdé et leurs candidats de boire la calice jusqu’à…la lie !!!