La capitale économique béninoise abrite depuis le mardi 10 juin la 11e édition du congrès de l’Union régionale des prêtres de l’Afrique de l’Ouest (Urpao-Rupwa). Ouverte par Mgr Aristide Gonsallo, vice-président de la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb), la rencontre réunit des prêtres venus de seize pays de la sous-région autour du thème : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ».
Placée sous le signe du service sacerdotal au profit du bien-être intégral de l’homme, cette rencontre ecclésiale s’inscrit dans une dynamique de réflexion partagée sur les défis spirituels, sociaux et économiques qui traversent le continent. Elle vise notamment à renforcer l’unité, la solidarité et la mission pastorale des prêtres diocésains en Afrique de l’Ouest. Dans son discours d’ouverture, Mgr Aristide Gonsallo, vice-président de la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb) a salué la tenue du congrès sur le sol béninois, qu’il a qualifiée d’« événement providentiel dans l’histoire de notre Église ». Il a appelé à faire de ce rendez-vous un cadre de diagnostic des fragilités du vivre-ensemble et de promotion de la paix et de la fraternité dans la région. Le mot de bienvenue du Père Hubert Kédowidé, délégué national de l’Union du clergé béninois, a mis l’accent sur la portée spirituelle et pastorale de l’événement. Il a rappelé que l’Urpao, fondée en 2012 à Yamoussoukro, regroupe les prêtres de seize pays, dont le Bénin, le Togo, le Ghana, le Nigeria, le Burkina Faso et le Sénégal. Dans une allocution empreinte d’émotion, l’Abbé Aloyse Sène, président de l’Urpao, a souligné la continuité du travail amorcé lors du précédent congrès tenu en Guinée Bissau. Il a rappelé que le thème choisi renvoie à l’exhortation du Christ à ses disciples face à la foule affamée, une invitation, selon lui, à une implication personnelle et active des prêtres dans la réponse aux besoins matériels et spirituels des communautés. « L’engagement sacerdotal ne saurait se limiter à la liturgie. Il implique une action concrète en faveur de la paix, de la justice et du développement humain », a-t-il insisté. Mgr Antoine Sabi Bio, chargé du clergé et des séminaires au sein de la Ceb, a pour sa part centré son intervention sur l’importance de la paix. Il a souhaité que ce congrès, tenu dans un contexte de crises multiples sur le continent, soit un ferment d’espérance pour l’Afrique. « La paix est un don de Dieu, mais elle demande à être cultivée par des pensées, des paroles et des actes inspirés par la justice et l’amour », a-t-il rappelé. Outre les sessions de réflexion théologique et pastorale, ce congrès prévoit également des actions sociales. L’objectif est de témoigner, par l’action, de la compassion chrétienne et de la proximité de l’Église avec les plus vulnérables. Il est à rappeler que la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du secrétaire général à la présidence de la République du Bénin, Pascal Irénée Koupaki, de plusieurs évêques, ainsi que de nombreux prêtres et invités venus de divers pays.
Léonce Adjévi