Il s’est ouvert hier, lundi 15 avril 2024, à Cotonou, la 14ème session ordinaire de l’Assemblée générale ordinaire du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf). Cette session ordinaire dont les travaux ont été ouverts par le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, permettra, entre autres, aux participants, de partager les expériences en matière de mise en œuvre des plans nationaux d’adaptation aux variabilité et changement climatiques.
Venus des vingt-trois pays membres du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf), les experts qui prennent part aux travaux de cette 14ème session ordinaire à Cotonou, vont s’atteler à définir, dans l’espace géographique du Coraf, les mécanismes pour l’accroissement de la collaboration avec le secteur privé dans toutes les stratégies de production agricole au regard des enjeux d’adaptation aux variabilités et changement climatiques, des défis d’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd) et de la valorisation socio-économique des innovations agricoles. Dans son mot de bienvenue, le Directeur de l’Institut national de recherches agricoles du Bénin (Inrab) et Coordonnateur du système national de recherches agricoles au Bénin, Adolphe Adjanohoun, a dit toute la fierté du Bénin d’abriter ces assises qui se tiennent en période de crises récurrentes aux plans sécuritaire, sanitaire et climatique. « Dans un tel contexte de crises récurrentes, il est impérieux que les systèmes de productions agricoles soient résilients », a-t-il martelé. Des propos qui intègrent parfaitement toute la pertinence de ces assises dont le thème est « Accroître la collaboration avec le secteur privé en Afrique de l’Ouest et du Centre afin d’atténuer l’impact des crises climatique, sanitaire et sécuritaire sur l’agriculture ». A sa suite, Paco Sereme, président de la 13ème Assemblée générale du Coraf qui s’est tenue en janvier 2022 au Tchad, Doutora Angela Moreno, présidente du Conseil d’administration du Coraf, Honoré Tabuna, Commissaire du département environnement et ressources naturelles du Coraf, ont tour à tour marqué tout l’espoir qu’ils portent aux travaux de Cotonou qui seront l’occasion pour les vingt-trois Systèmes nationaux de recherche agricole (Snra) membres du Coraf, de définir les options d’implication du secteur privé tant sur le plan du renforcement des capacités (techniques, infrastructures, environnement, commercial etc..) que sur celui de la conduite des opérations de production agricole.
Diversifier les sources de financement agricole
« Les dépenses en recherche agricole en Afrique sont dépendantes des financements de donateurs et des fonds de développement qui n’ont fait que croître, passant de 28% du budget total en 1986 à environ 40% aujourd’hui » a fait remarquer le ministre béninois de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, dans son allocution d’ouverture de la session. Il a insisté sur la nécessité d’une diversification des sources de financement dans le secteur agricole en faisant notamment recours au secteur privé. D’où l’intérêt de ces assises dont il a salué la pertinence du thème général. « Au regard de la qualité des participants, je suis convaincu que vous parviendrez à des conclusions et recommandations pertinentes dont la mise en œuvre contribuerait à améliorer les actions atténuation des impacts des crises sanitaires et sécuritaires ainsi que du changement climatique mais aussi l’implication du secteur privé de l’Afrique de l’Ouest et du Centre dans le développement et la valorisation des innovations pour promouvoir les chaînes de valeur ajoutée des filières agricoles porteuses de richesses et de croissance dans la région», s’est-il convaincu. Signalons que les travaux de cette 14ème session ordinaire du Coraf prendront fin le 17 avril 2024.
Gabin Goubiyi