Le mardi 10 décembre 2024, la Fondation L’Oréal et l’Unesco ont dévoilé pour sa 15e édition, les 30 gagnantes du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne Pour les Femmes et la Science qui récompense et soutient les femmes scientifiques africaines pour la qualité de leur recherche scientifique. 24 heures après leur distinction, 5 parmi elles, ont échangé le mercredi 11 décembre 2024 avec les élèves du Collège d’enseignement général (Ceg) Gbégamey à Cotonou.
Dans un contexte où seuls 2,7 % des chercheurs dans le monde sont Africains, et où la représentation féminine dans les sciences demeure largement insuffisante, ces jeunes talents se sont imposés comme des modèles de réussite et d’engagement. Lors de cet échange, les lauréates ont partagé leurs parcours, leurs réussites, mais aussi les obstacles auxquels elles ont dû faire face dans un environnement souvent peu propice à l’épanouissement des femmes dans le domaine scientifique. Elles ont souligné l’importance de la persévérance, de l’engagement et de la passion pour faire avancer la science en Afrique et au-delà. Dans son discours d’ouverture, Alexandra Palt, vice-présidente de la Fondation L’Oréal, a salué les réalisations de ces jeunes femmes, soulignant que leur parcours prouve qu’il est possible pour les Africaines de devenir des scientifiques de renommée internationale. De son côté, Paulette Okpéicha, secrétaire générale de la Commission nationale béninoise pourl’Unesco, a rappelé l’importance de la science pour résoudre les défis de développement de la société. Elle a précisé : « Grâce à elle, nous pouvons trouver des solutions innovantes pour améliorer la santé, l’éducation, l’agriculture, l’environnement ».
Le rôle essentiel de l’État pour encourager les filles dans les sciences
Le gouvernement béninois, à travers des initiatives concrètes, est engagé en faveur de la promotion des femmes et des filles dans les sciences et technologies. Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la microfinance, a salué les nombreuses actions menées pour encourager l’intérêt des filles pour les filières scientifiques. Elle a précisé que l’État organise des séances de sensibilisation pour stimuler l’engagement des jeunes filles dans les disciplines scientifiques, un secteur porteur d’avenir. « L’heure est venue pour les filles de se lancer dans les sciences et la technologie avec détermination, abnégation et persévérance », a-t-elle déclaré.
Léonce Adjévi