Dans le cadre de la Quinzaine nationale de l’emploi, l’Université de Parakou a accueilli le mercredi 10 décembre 2024, la Journée universitaire de l’emploi (Jue), organisée par l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe). Cet événement a rassemblé étudiants, employeurs, chercheurs et experts autour du thème : « La difficile insertion professionnelle des jeunes au Bénin : diagnostic et solutions proposées par les employeurs ».
Lors de son allocution, le recteur de l’Université de Parakou, Bertrand Sogbossi, a mis en lumière l’urgence de repenser le rôle des universités dans la préparation des jeunes à la vie active. Il a insisté sur la nécessité de dépasser la simple transmission des savoirs académiques pour intégrer des dispositifs d’accompagnement à l’emploi. Selon lui, cela passe par une évolution des curricula de formation afin de mieux répondre aux exigences des entreprises, tout en favorisant l’entrepreneuriat et les métiers d’avenir. « Les universités doivent être des moteurs de l’employabilité, en s’ouvrant davantage au monde professionnel », a-t-il affirmé. Habib Djibril, représentant le Directeur général de l’Anpe, a rappelé le rôle central de l’agence dans la mise en relation entre les jeunes diplômés et les entreprises. Grâce à des initiatives telles que la Jue, l’Anpe permet aux recruteurs d’échanger directement avec les étudiants, tout en sensibilisant ces dernières aux attentes concrètes du marché du travail. L’Anpe, selon lui, offre également un accompagnement personnalisé et des programmes de formation continue pour combler les écarts entre les compétences des diplômés et les besoins des entreprises. Pour Madjid Zin, Directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Bénin (Coneb), les entreprises doivent jouer un rôle actif dans l’insertion professionnelle des jeunes. Cela inclut la collaboration avec les universités pour adapter les formations aux réalités du marché et la création de stages et de formations pratiques pour les étudiants. « Les entreprises ne doivent pas être de simples observateurs, mais des acteurs engagés dans la construction de filières académiques pertinentes », a-t-il déclaré.
L. A.