Le Bénin, à l’instar des autres pays francophone d’Afrique, a célébré la 26ème Journée africaine de la prévention des risques professionnels (Japrp). Organisée par la Direction générale de la Caisse nationale de la sécurité sociale (Cnss) avec le soutien du gouvernement, à travers le Ministère du travail et de la fonction publique, l’édition 2022 de ladite Journée a été lancée par Eusèbe Agoua, directeur adjoint de cabinet de la ministre du Travail et de la fonction publique. C’était le vendredi 29 avril 2022, à Parakou, en présence de plusieurs autorités politico-administratives, notamment, Djibril Cissé Mama, préfet du département du Borgou.
Mobilisant des responsables d’entreprises des secteurs formel et informel, des acteurs intervenant dans les secteurs de la sécurité et la santé au travail et, enfin, des autorités politico-administratives, les manifestations officielles de la 26ème Journée africaine de la prévention des risques professionnels (Japrp) au Bénin se sont déroulées dans une démarche bien méthodique afin de trouver un meilleur mécanisme pouvant réduire les risques professionnels des travailleurs et améliorer la performance des entreprises. Placée sous le thème central « Le management de la santé et sécurité au travail : quelle approche dans les entreprises (Ge, Pe et Tpe) du secteur informel ? », l’édition 2022 de ladite Journée, selon Apollinaire Tchintchin, Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) est consacrée à la réflexion de la problématique de la Prévention des Risques Professionnels. Les conséquences économiques et sociales induites par les accidents du travail et les maladies professionnelles justifient que l’ensemble des questions touchant à la sécurité et la santé au travail soient élevés au rang de priorité tant au plan national qu’international, a-t-il fait savoir, avant de préciser qu’au titre de l’année 2021, la Cnss a enregistré, auprès des entreprises, 1.200 cas d’accidents de travail , 15 cas de décès et une maladie professionnelle. Ce tableau situe sur l’ampleur du travail à faire malgré les efforts déployés par les institutions béninoises, a-t-il commenté. Pour finir, ce dernier estime qu’il est question désormais, de revitaliser les comités d’hygiènes de sécurité et de définir une nouvelle approche de prévention des risques professionnels au Bénin.
L’invite du préfet et du Dac
Pour Djibril Cissé Mama, préfet du Borgou, la 26ème Japrp constitue une occasion pour l’ensemble des acteurs du monde du travail de réfléchir sur les mesures de renforcement de la sécurité et de la préservation de la santé des travailleurs dans les entreprises des secteurs formel et informel. L’autorité préfectorale a exhorté les participants aux travaux à accorder une attention particulière aux différentes communications et à prendre activement part aux échanges afin de parvenir à des propositions d’actions et de mesures concrètes qui permettront de réduire les risques professionnels et améliorer les performances des entreprises. Pour le directeur adjoint de cabinet, Eusèbe Agoua, les répercussions sociales et économiques liées aux risques professionnels exigent à tous les acteurs, la mise en œuvre d’une approche nouvelle de management santé et sécurité au travail. Elles appellent également au renforcement de la culture de prévention des risques et à une prise en charge adéquate, a-t-il poursuivi. Après cette étape protocolaire, les participants à cette rencontre ont suivi deux communications majeures autour de sous- thématiques. La première communication est relative aux critères d’évaluation de la fonctionnalité et des performances des Comités de la santé et sécurité au travail (Csst) et, enfin, la deuxième et dernière communication est axée sur le Retour d’expérience de trois (03) entreprises par rapport au thème central. Ensuite des travaux en atelier ont été organisés afin de déboucher à l’amendement et l’adoption du rapport de la journée.