Les membres du Comité départemental de protection de l’enfant (Cdpe) du Zou étaient en session ordinaire, la deuxième de l’année, le jeudi 21 novembre 2024. Cette séance statutaire qui a eu pour cadre la salle de conférence de la Direction départementale des affaires sociales et de la microfinance (Ddasm) du Zou été pour les participants l’occasion d’échanger sur les conditions des enfants en détention à la prison civile d’Abomey.
Une quarantaine de mineurs séjournent à la prison civile d’Abomey, selon le point fait par le Service social justice (Ssj). Cette structure offre à ces enfants des services spécifiques pour leur prise en charge optimale. Dans cette dynamique, il a rencontré le personnel psychosocial de l’Agence pénitentiaire du Bénin (Apb) en vue d’une synergie d’action et organisé des séances de sensibilisation sur l’hygiène du milieu et des groupes de parole à l’endroit des quarante enfants en détention à la prison civile d’Abomey. Ces actions sont encourageantes, ont apprécié les membres du Cdpe. Mais, elles méritent d’être renforcées afin de réinsérer ces âmes fragiles au bout d’un délai raisonnable. A les entendre, la prison n’est pas un lieu souhaité pour un enfant. A ce titre, le Cdpe/Zou demande à l’Etat de créer des activités d’apprentissage de courte durée pour occuper les enfants en milieu carcéral et de recruter à leur profit des assistants sociaux en nombre suffisant. A l’endroit des Organisations de la société civile, ils ont souhaité qu’elles appuient les enfants sortis des prisons pour des apprentissages spécifiques histoire de gagner des hommes de demain, d’intensifier les sensibilisations en direction des enfants et des parents sur leurs rôles et responsabilités. Prenant la mesure de l’enjeu, le Cdpe s’est aussi engagé à faire des plaidoyers à l’endroit des gouvernants en vue de transformer les milieux carcéraux en un centre d’apprentissage pour les enfants, de mettre en place un protocole de prise en charge des enfants en situation difficile, d’organiser des rencontres de sensibilisation sur le référencement des cas de mineurs en situation dans les unités de police pour une meilleure prise en charge, de communiquer sur la visibilité du Cdpe. Ils pensent également faire le plaidoyer à l’endroit de l’autorité préfectorale par rapport au financement des activités en matière de protection de l’enfant, impliquer dans leurs actions la Caritas et le Service social de la pédiatrie du Chd/Goho, mettre en contribution l’Ong Gbewa et Terre abondance pour la gestion de l’enfant et chercher des partenaires financiers dans le cadre de la prise en charge des enfants au sein des familles hôtes. L’objectif principal de cette session, a rappelé, à l’entame, la Cheffe Service de la promotion de la famille et protection de l’Enfant (C/Spfpe), Carine Affovoh Savi, représentant la Ddasm-Zou, est de faire le point de la mise en œuvre des recommandations issues de la première session, ainsi que les avancées relatives au respect des droits des enfants dans le département du Zou. Du point présenté par les différentes structures, il ressort que toutes les recommandations de la session précédente ont été exécutées. Occasion pour les participants de découvrir le Programme d’accompagnement des enfants en milieu carcéral (Paec). Une initiative de la Ddasm/Zou qui sera validée par le Masm pour sa mise en expérimentation. A la clôture, Ariane Adjolohoun, la Ddasm/Zou, après avoir reconnu la précieuse contribution des participants aux débats, a exhorté chacun à œuvrer pour la mise en œuvre des différentes recommandations issues de la présente session.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)