Chaque élection a son lot de promesses folles et farfelues, souvent faites par des vendeurs d’illusions dans le but d’endormir les consciences. Des promesses que, une fois élus, ils feront tout pour oublier et jeter aux oubliettes. C’est ce qu’il convient de dire après le communiqué publié par le parti « Les démocrates » lundi 8 février 2021 sur leur vision politique. On peut y lire entre autres : « Au terme d’un scrutin transparent, équitable et consensuel, compatible au retour de notre démocratie, de l’Etat de droit et nos libertés fondamentales, le parti promet que si sa candidate est élue, il s’engage à injecter près de 6 milliards de dollars, soit environ 3000 milliards de Cfa dans l’économie dans les six mois suivant son élection pour réduire la misère et le chômage des jeunes. Ces ressources sont disponibles et concessionnelles via la communauté internationale et sont immédiatement injectées dans les 3 mois qui suivront l’élection ». Comme qui dirait, à beau mentir qui vient de loin. Sinon pendant les dix années passées par Yayi Boni au pouvoir de 2006 à 2016, l’actuelle candidate du parti « Les démocrates », Reckya Madougou, a été plusieurs fois ministre, et a même été l’une des égéries les plus en vue du régime. Pourquoi alors une telle promesse n’a pas été réalisée ? Au lieu de cela, le régime d’alors a été l’un des plus corrompus de l’histoire politique du Bénin, avec le scandale Icc-Services et beaucoup d’éléphants blancs. Malgré cet échec, le nouveau parti du président Yayi Boni, veut continuer par amuser la galerie. D’abord, quel peuple peut-il pendre au sérieux un parti incapable de présenter un seul « duo » à une échéance majeure comme l’élection présidentielle? La division au grand jour étalée par le parti qui a présenté 4 duo différents à la Présidentielle d’avril prochain, est un signe du peu de sérieux dont le parti fait preuve. D’ailleurs, le parti « Les démocrates » veut-il vraiment diriger les Béninois? La question se pose. Car, le parti n’a jamais adhéré aux réformes du Code électoral et a toujours appelé au boycott de l’élection. Au lieu d’aller à la recherche des parrainages, ils ont passé du temps à invectiver le régime Talon. Finalement, le parti veut participer au scrutin et a déposé sa candidature. Mais, au même moment où le président Eric Houndété, affirme qu’il n’en veut pas même si on le lui en donnait, la candidate, quant à elle, avec outrecuidance, pousse le bouchon loin, et exige « une libération des parrainages ». Attitudes peu responsables et contradictoires de la part de dirigeants politiques appelés à diriger un peuple.