Le président Patrice Talon a pris part, le samedi 19 juin 2021 à Accra, à la 59ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao. Plusieurs rapports ont été examinés au cours des travaux présidés par Nana Akufo-Addo, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Il s’agit notamment du rapport intérimaire 2021 sur l’état de la Communauté, des rapports finaux de la 46ème session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité et de la 86ème session ordinaire du Conseil des ministres de la Cedeao. Aussi, d’autres rapports spéciaux tels que les rapports sur la situation politique au Mali, les réformes institutionnelles de l’organisation, le programme de la monnaie unique de la Cedeao et le mémorandum sur le mécanisme proposé pour une rotation des candidatures des Etats membres de la Cedeao à la présidence de l’Union africaine et la mise en œuvre du plan sanitaire contre la Covid-19 ont-ils été examinés par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation. Sur la question sécuritaire, le président ghanéen est revenu sur la menace terroriste et l’extrémisme violent dans la sous-région. Il a appelé au renforcement de l’engagement de chaque pays car il s’agit, selon lui, d’une question de dignité et de sécurité pour tous. Il a également sollicité de ses pairs, une attention plus accrue sur la sécurité dans le Golfe de guinée en ce qui concerne la piraterie maritime. Sur le cas malien, le président en exercice de la Cedeao a demandé une évaluation de la situation avant de saluer les mesures prises au niveau de l’espace communautaire, qui ont permis d’atténuer l’impact de la pandémie de Coronavirus. Le président ghanéen n’a cependant pas occulté la nécessité de la mise au point des vaccins propres aux pays africains. Cette 59ème réunion ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao a été également l’occasion d’aborder la question des réformes institutionnelles. A ce sujet, le président Nana Akufo-Addo a évoqué les modalités d’attribution des postes ainsi que la rationalisation des coûts de fonctionnement de la Cedeao. Il a suggéré l’examen d’un mécanisme de rotation de chaque groupe linguistique de l’espace communautaire dans les instances continentales et internationales. Enfin, à cette session, la question de la monnaie unique est revenue. Là-dessus, le conclave est formel. Elle est toujours d’actualité et il a été révélé la mise en place d’une nouvelle feuille de route pour accélérer le processus. La rencontre d’Accra a réuni tous les chefs d’Etat, à l’exception du Mali, Assimi Goïta, qui a été suspendu de la Communauté suite au récent pustch. Cette session a été aussi marquée par la signature d’un protocole d’accord entre le Sénégal et la Guinée pour la réouverture de leurs frontières. Elle a connu la présence de la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), Louise Mushikiwabo et du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique et le Sahel, Mahamat Saleh Annadif. Ces derniers ont salué les efforts des pays de l’espace communautaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la pandémie du Covid-19 ainsi qu’en ce qui concerne la situation au Mali.