Les 23 et 24 décembre 2021 au stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou, les différents clubs affiliés à l’association « Bountou Sport » (Abs), présidée par Monique Dougbadji seront en compétition pour l’édition 2021 des Olympiades Bountou. En prélude à cela, l’initiatrice de cet évènement sportif a mis en lumière les différents contours de l’activité. Lisez ci-dessous ses propos.
Le Matinal : Du 23 au 24 décembre 2021, vous organiserez un évènement. Dites-nous, de quoi s’agit-il ?
Monique Dougbadji : « Les Olympiades Bountou, c’est une compétition à caractère sportif et social. C’est une tribune pour revivre ce jeu traditionnel qui est aujourd’hui une discipline à part entière.
Comment se déroulera cette compétition ?
Le tournoi va se dérouler sur deux jours. Déjà, nous accueillons toutes les délégations c’est-à-dire les dix équipes participantes ce 22 décembre à 17 heures et à 19 heures, la réunion technique se fera. C’est là que nous passerons au tirage au sort pour avoir les deux poules de la compétition (Poule A et poule B). Nous aurons donc à faire les matches de poule à raison de 20 matches toute la journée du 23 décembre. S’en suivra l’étape des quarts de finale après la cérémonie d’ouverture qui aura lieu vers 15 heures et on va poursuivre les autres matches des quarts de finale. Dans la matinée du lendemain, le 24 décembre, nous allons poursuivre les demi-finales, matches de classement et la finale pour permettre aux délégations de vite rejoindre leurs familles pour la fête de Noël.
Quelles seront les particularités de cette année ?
Nous allons essayer de prodiguer des conseils aux filles puisque les olympiades, c’est un créneau pour sensibiliser les filles sur la reproduction sexuelle et autres thèmes éducatifs. Pour cela, il y a Sonia Agbantou qui va entretenir les filles sur un thème forcément lié à l’éducation.
Quelles sont les visions de l’Abs ?
L’Association Bountou sport œuvre pour le développement de cette discipline au Bénin. Nous travaillons en amont avec tous les départements du Bénin. Dans chaque département, on a les responsables techniques qui travaillent avec l’association qui réside à Cotonou. Aujourd’hui, ça prend déjà de l’ampleur dans la sous-région et nous travaillons sur le plan national. Mais, on vise loin pour atteindre un niveau international. Je vous annonce qu’il y a déjà des Fédérations, par exemple au Congo. Déjà deux Fédérations en Afrique. Et nous travaillons aussi pour avoir cette Fédération ici au Bénin afin qu’on puisse passer à la Confédération. C’est ça ma vision. Nous sommes déjà presqu’à la fin des formalités pour avoir la Fédération. Donc, d’ici à là, on aura cette Fédération.
Votre mot de fin …
Je dis merci aux partenaires qui ont cru en nous et qui nous soutiennent chaque année. J’invite donc ceux qui hésitent encore, à croire en nous. Effectivement, ce jeu est devenu réellement un sport plein tout comme le football, le handball et j’en passe. Les gens n’y croient pas encore. Si nous parlons du bountou, tout le monde se met dans la tête que c’est un jeu d’enfant et ils n’estiment pas que c’est un véritable sport parce que ce jeu, c’est tout le corps en mouvement. Il faudrait donc que la population puisse comprendre en ces termes que c’est un véritable sport. Pour finir, j’invite le public sportif à faire massivement le déplacement du stade Général Mathieu Kérékou, dans le strict respect des gestes barrières à la propagation du Covid-19 pour revivre ce bountou qui est revigoré aujourd’hui. »
Propos recueillis par Karol Sékou (Stag)