« C’est une question d’interprétation matérielle. Cela veut dire que la Cour constitutionnelle a fait une interprétation des dispositions querellées dans le sens qui a pu aboutir à la décision. Personnellement, je n’avais pas fait du rejet ou de la validation de toutes les dispositions un enjeu. Que la Cour dise oui ou non à certaines dispositions, cela ne remet pas en cause fondamentalement certaines dispositions du Code modifié. Au pire des cas, la Cour aurait déclaré une ou deux dispositions contraires à la Constitution notamment celle qui a rapport avec l’article 81. La Cour peut revirer et renier sa propre jurisprudence, ce n’est pas la première fois. C’est arrivé avec le droit de grève au Bénin où la Cour a fait un revirement spectaculaire. En somme, les recours ont attaqué principalement deux points à savoir la propre décision de la Cour sur l’affaire Ahmed Affo Obo alias “Souwi” où la Cour avait dit que le parrainage est libre et que l’élu est libre de parrainer qui il veut. Dans le Code actuel, nous avons contingenté. Certainement que la Cour n’a pas trouvé d’objection à cela. La déclaration du nouveau Code conforme à la Constitution est une victoire du peuple béninois tout entier. Personne n’a gagné, personne n’a perdu. Avec ce Code, nous aboutirons d’ici à là à un ou deux partis politiques au Bénin. C’est l’idéal et c’est mieux que cette prolifération des partis à laquelle nous avions assisté où les gens créaient les partis au gré de leurs intérêts. Il faut bien discipliner tout cela ».