Le gouvernement du Bénin poursuit les efforts pour mettre fin aux difficultés que rencontrent les populations pour accéder à l’eau potable.
Depuis son ascension au pouvoir, le président Patrice Talon et son gouvernement ont mis en place des projets et programmes visant à améliorer la qualité et la disponibilité de l’eau. Ce qui passe par la réhabilitation et la construction de nouvelles infrastructures d’approvisionnement en eau. Ces projets incluent aussi bien de grands travaux d’infrastructures que des initiatives communautaires destinées à renforcer l’accès à l’eau dans les zones les plus reculées. En 2019, environ 76 % de la population urbaine et 51 % de la population rurale avaient accès à l’eau potable. Le taux de desserte en eau potable en milieu rural s’est élevé à 79,4% au 31 décembre 2023, contre 76,7 % en fin 2022. L’objectif était d’atteindre un taux de couverture national significatif d’ici 2030, conformément aux objectifs de développement durable (Odd) des Nations Unies, en particulier l’objectif n°6 qui vise à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement.
Démographie galopante à Cotonou et environs
Le gouvernement du Bénin a, depuis 2016, fait de la question de l’accès à l’eau une priorité. Il sied de se féliciter des investissements énormes qui ont été fait pour améliorer la situation. Pour satisfaire efficacement la demande en eau à Cotonou, il faut produire 124.000 m3 par jour et actuellement on a 84.000 m3, donc un déficit de l’ordre de 40.000 m3 par jour. Il faut 2500 m3 par heure et on en produit 1300m3 par heure. Le milieu urbain étant l’épicentre de la consommation en eau, et avec les difficultés liées à l’accès à l’eau potable dans plusieurs zones de Cotonou, l’exécutif a mis en place des investissements conséquents tels que le projet d’urgence pour le renforcement en eau potable de la zone Akpakpa et Agblangandan. Initié en juin 2024 avec comme objectif renforcer le système d’alimentation en eau à partir des champs de captage de Porto-Novo, les travaux à réaliser dans ce cadre ont été lancés par le ministre en charge de l’Eau. Ceci démontre à suffisance que les cris de détresse des populations des premier, deuxième, troisième et quatrième arrondissements de la commune de Cotonou et de celles de l’arrondissement d’Agblangandan dans la commune de Sèmè-Podji, sont bien parvenus au gouvernement. Un projet conçu spécialement pour Akpakpa et Agblangandan. Celui-ci va permettre d’aller prendre de l’eau à Adjarra, la transporter à travers Porto-Novo, la traiter grâce à une usine d’eau moderne à construire à Sèmè, pour venir combler le gap de ressources en eau de 1200m³/h de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb). Pour les populations des premier, deuxième, troisième et quatrième arrondissements de la commune de Cotonou et celles de l’arrondissement d’Agblangandan dans la commune de Sèmè-Podji, l’eau coulera à flots des robinets.
Mettre fin au stress hydrique à Akpakpa et Agblangandan
Conscient du stress hydrique que vivent les populations de ces quartiers, le ministre de l’énergie, de l’eau et des mines Paulin Akponna s’est rendu sur place pour demander aux entreprises concernées d’accélérer les travaux pour que d’ici juin les populations puissent avoir l’eau à temps plein. En seulement six (06) mois, les travaux ont déjà atteint 55% de taux d’exécution témoignant d’un engagement sérieux à répondre aux besoins pressants des populations sus-mentionnées. « Qu’est-ce que les populations peuvent faire sans eau ? C’est une souffrance qui tient à cœur au gouvernement. C’est pour cela que de toute urgence 17 milliards ont été mobilisés pour que ce travail soit fait. Depuis 2016 que le président Patrice Talon est venu au pouvoir, il a hérité d’un pays à reconstruire et il a fait le choix avec son gouvernement de faire des investissements structurants. Nous avons été habitués à des palliatifs qui ne donnent que des satisfactions pour un temps. Mais les investissements structurants sont de caractère à donner satisfaction sur le long terme », a soutenu Paulin Akponna. Pour pallier les contraintes liées au délai de livraison des mesures alternatives ont été prévues. « Ce genre d’investissement prend un temps et je crois que le directeur général a expérimenté une solution alternative en attendant la fin du chantier qui à mon humble avis marche. Les instructions lui ont été données pour qu’il généralise et améliore la qualité du service à la population. », a expliqué l’autorité ministérielle qui recommande aux habitants de constituer des réserves d’eau la nuit. « Je suis rassuré que le calvaire des populations de Akpakpa, d’Agblangandan et de Sèmè-Podji prendra fin sous peu. J’ai demandé aux entreprises d’accélérer pour que le délai de livraison soit réduit de trois (03) mois », a laissé entendre le ministre. Selon le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Raphael Akotègnon « Akpakpa, Agblangandan et Sèmè-Podji en général pourront se réjouir que d’ici quelques mois le déficit en eau constaté va se conjuguer au passé ». « Les solutions alternatives sont déjà en train d’être trouvées et le volet communication est pris en compte par l’entreprise avec les réseaux de téléphonie mobile. J’ai la pleine conviction que les solutions porteront leur fruit. Le dénouement est proche », a rassuré Marie Akpotrossou préfet de l’Ouémé.
Caractéristiques de l’ouvrage
Le délai d’exécution des travaux est de quinze mois. Ceux-ci prennent en compte la construction et l’équipement d’une nouvelle usine de traitement d’eau d’une capacité de 1000 m3/h à Sèmè-Podji, comportant plusieurs ouvrages. Il s’agit, entre autres, d’une tour de dégazage, d’un réservoir d’eau semi-enterré de 1000 m3 et d’un bâtiment de pompage, abritant les équipements de pompage et de contrôle de débit. Il y a également la réalisation de quatre nouveaux forages totalisant au moins un débit de 600 m3/h (des travaux déjà achevés), l’installation des équipements hydrauliques, électriques et électromécaniques pour les quatre nouveaux forages, la fourniture et la pose de 22 km de conduite de refoulement d’eau brute, la réhabilitation de conduites, la mise en place d’un système de télégestion ainsi que d’autres installations concourant à une bonne disponibilité de l’eau.
Sergino Lokossou

liter l’accès à l’eau potable aux populations

constatant l’état d’avancement des travaux