Construction de nouvelles routes, réaménagement d’anciennes routes, verbalisation de l’excès de vitesse, renforcement du parc de véhicules médicalisés dans les hôpitaux…Le gouvernement s’attèle à réduire les risques d’accidents depuis 2016 au Bénin.
Des dizaines de Béninois sont passés de vie à trépas, en une soirée au cours d’un accident de circulation dans des circonstances d’une effroyable violence. Le pays ne finira jamais de faire son deuil, les parents des victimes, encore moins. Le gouvernement aura tout essayé dès l’alerte pour tenter de sauver les personnes encore en vie. Au-delà de la diligence ordonnée à ses ministres, et ayant compris qu’on ne peut pas tout remettre sur le compte de la providence, le président Patrice Talon aura vu juste en aménageant dans ses Pag 1 et 2, des réformes qui visent, entre autres et avant tout, à préserver la vie humaine et à limiter les accidents sur les axes routiers. Une des récentes actions dans ce sens, c’est la décision prise par le Conseil des ministres le 14 septembre 2022 pour l’acquisition de 188 ambulances au profit du Service d’assistance médicale d’urgence (Samu-Bénin) et des formations sanitaires. Cette acquisition de véhicules médicalisés constitue le premier lot sur un total de 200 ambulances prévues par le gouvernement, dans le cadre des réformes engagées dans le secteur de la santé, en vue de garantir les performances du dispositif de référence et de contre référence, ceci pour améliorer les prestations fournies aux populations. Ce qui inclut évidemment le développement d’un mécanisme de transport sanitaire intégrant le Samu-Bénin. On mesure bien l’importance de cette décision salutaire lorsqu’on se rappelle certains tristes événements qui seraient dus en partie au manque d’ambulance ou à son indisponibilité à temps pour les opérations de référence et de contre-référence. L’initiative prise par le gouvernement ce mercredi s’inscrit dans la droite ligne et est très cohérente dans le Programme d’action du gouvernement (Pag) et son déploiement. Il faut reconnaître que depuis 1996, le président Patrice Talon s’emploie à mettre en œuvre les réformes sanitaires, contenues dans son Pag 1 (2016-2021) et surtout dans son Pag 2 (2021-2026). Concomitamment, de nouveaux hôpitaux de zones sont construits un peu partout comme en témoignent les exemples de Tchaourou, de Savè et d’Allada afin qu’en cas de besoin, il soit paré au plus pressé sur place lorsqu’il n’est pas obligatoire de se référer aux grands hôpitaux. Aussi, les cas les moins graves après l’accident de ce 29 janvier ont-ils été transportés à l’hôpital de Dassa afin que les cas les plus graves soient transportés vers Cotonou.
Verbaliser les excès de vitesse
Mais cette mesure permettra de sauver à temps des vies, en cas d’accidents. C’est pourquoi en amont, le gouvernement construit inlassablement des routes inter-Etats puis les voies internes dans les grandes villes afin de décongestionner les agglomérations mais aussi permettre aux populations et aux transporteurs de voyager avec davantage de confort et avec moins de risques d’accident. Toujours soucieux de la sécurité des populations sur les routes, le gouvernement a déclenché depuis quelques mois des opérations constantes de verbalisation des excès de vitesse dans les agglomérations. Une mesure qui a permis limiter en 2022, et de façon remarquable, les cas d’accidents généralement nombreux et graves à l’approche des fêtes de fin d’années. Sans compter la réforme du permis de conduire et le coup de balai à l’Agence nationale des transports terrestres, institution chargée de veiller à la régularité des documents de transports. S’agissant des visites techniques au Centre national de sécurité routière, on note davantage de rigueur puisqu’il n’est plus possible d’obtenir le quitus de la visite technique sans déplacer le véhicule concerné sur site pour inspection préalable. Au surplus, le drame survenu à Dassa le dimanche 29 janvier 2023, donnera lieu certainement à d’autres mesures de sécurité, promet Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement. Il restera plus qu’à confier à la providence le contrôle du facteur humain, pas toujours saisissable.
Gaston Lokossou (Coll)