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Accueil Société

Acculturation de l’Afrique : Défendre les prénoms indigènes comme facteur de souveraineté

La Rédaction par La Rédaction
26 juin 2024
dans Société
Durée de lecture : 7 mins de lecture
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Acculturation de l’Afrique : Défendre les prénoms indigènes comme facteur de souveraineté

L'enfant africain doit porter le prénom de son origine

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L’Afrique en général se dissout progressivement dans la culture occidentale. Et pour cause. Au nom de la mondialisation ou de la globalisation, ses filles et fils se renient parce qu’ils se refusent de porter leurs prénoms. Dans les départements du Zou et des Collines, le phénomène est assez criard. A  peine un prénom africain est attribué à un enfant  sur la dizaine rencontrée.    

 Notre identifiant qui nous suit partout, c’est le prénom. Il renseigne sur l’origine etl’aire culturelle de celui qui le porte. «Rien qu’à partir de Sussuji,  mon prénom,  on sait d’où je viens, mon origine et ma culture. Mon prénom est donc ma carte d’identité», précise Béhanzin Sussuji, conteur et directeur de la maison du tourisme et région d’Abomey. Comme telle, elle doit être valorisée. Le contraire s’apparente à un renoncement de soi. Malheureusement, c’est le phénomène qui s’observe en général sur le continent noir, au Bénin, particulièrement dans les départements du Zou et des Collines. Très peu continuent de porter les prénoms indigènes tels  Fati, Sessi, Bio, Shadé, Ayaba, Cossi, Tona, Abak, Ahovi, Oyédola, Assiba, Dona, Médéton, Codjo, etc. « Généralement après une naissance, je fais recours àun calendrier pour faire le choix   d’un Saint dont la résonnance du prénom me plaît », relate Bassile Alitonou. A l’entendre, son mode de sélection du prénom de ses enfants ne tient pas forcément compte de la vie passée ou des œuvres du Saint choisi. Contrairement à celui-ci, Pierre Nougbodohoué adore les prénoms composés. Selon lui, il faut particulier le prénom de son enfant plutôt que de lui donner un prénom populaire. «Le monde a beaucoup évolué et donc il ne faut pas continuer avec les mêmes pratiques que nos grands-parents. C’est pour cette raison que tous les prénoms de mes enfants proviennent de la recomposition de mon prénom et celui de leur mère », informe-t-il. Père Jaurès de la paroisse Saint Enfant Jésus d’Adagamè, dans la Commune de Bohicon, pense que cette option est mauvaise au regard de l’influence que le prénom a souvent sur l’enfant. « L’enfant reflète son prénom », souligne le père. A ce titre, il recommande aux parents les prénoms des Saints histoire de placer leurs enfants sous leur protection. « Nos parents qui sont dans cette logique y sont par ignorance », fustige Sussuji Béhanzin. Il poursuit en précisant les impacts qu’un prénom pourrait avoir sur un enfant. « Les parents sont souvent responsables de l’avenir des enfants. Quand un enfant naît au nom de l’amour de ses parents, ils lui attribuent un nom composé venant des racines ou des diminutifs de leurs prénoms sans connaître la vibration qu’il pourrait dégager dans le monde spirituel. Ces genres de prénoms influent sur l’avenir de l’enfant parce qu’en répondant à l’appel de ce prénom, il y a une sorte de communion qui s’établit entre celui-ci et le monde spirituel », insiste-t-il. Il poursuit en indiquant que la vie n’est pas mathématique pour qu’on prétende à l’identité remarquable.  « Ce n’est pas parce que saint Gérard, Saint Luc et autres ont réussi sous d’autres cieux que sur la planète terre vos enfants qui portent ces prénoms vont forcément réussir. Ce n’est pas parce que vous avez vu une petite fille du nom de Luz Clarita dans un feuilleton qui a toujours apporté des solutions novelles aux problèmes que vous allez penser que votre enfant en portant ce prénom peut réagir et développer l’intelligence de cette même façon. Le penser ainsi, c’est rêver d’un soleil qui ne dort pas », martèle le directeur de la maison du tourisme d’Abomey et région. Pour Akiorè Oyédékpo Edon, spécialiste des études afro-américaines et président de l’Ong Ora, c’est une aberration de rejeter sa propre identité au profit des autres. «La mondialisation ne doit pas signifier se renier, renier sa racine, sa source», dénonce-t-il. Le président de l’Ong Ora ajoute que les prénoms indigènes constituent, en grande partie, la marque identitaire du peuple noir. Porter son prénom africain mérite le respect et la dignité dû tout être humain libre. « Refuser de le porter c’est accepter de s’aliéner », ajoute-t-il.

Le réveil de l’Afrique s’impose

Face aux effets de la mode, aux séries télévisuelles, sources d’inspiration des prénoms d’outre-mer, le réveil de la conscience africaine est capital. Plusieurs décennies en arrière, le père de Sussuji Béhanzin avait déjà anticipé sur le défi actuel qu’il faudra relever pour préserver l’identité culturelle de l’Afrique sur la planète. De son vivant, il est resté coller à ses origines en attribuant rien que des prénoms africains à ses progénitures. Sussuji Béhanzin, l’un de ses fils en est un témoignage. « Celui qui m’a donné ce prénom (mon père) ne vit plus. Il  a connu presque toutes les difficultés qu’un orphelin issu d’une famille polygame. Cependant, il a réussi. Il parait, parce que je n’étais pas là, c’est quandj’étais dans les entrailles de ma mère, qu’il a été retenu au concours de la gendarmerie. A ma naissance, il a estimé que la vie n’est  pas stagnante mais plutôt évolutive. A cet effet, il disait : « Gbènan  non lé sôyiya, é na djèsusuji »,  d’où le prénom Sussuji, (évolution ascendante), m’a été attribué. Je  porte ce prénom et j’en suis fier, car il  a de l’influence sur moi et vante la langue fongbé. Ce prénom révèle mon identité », conte le directeur de la maison du tourisme et région d’Abomey. Pour rester coller  à cette tradition, Sussuji a gardé la ligne tracée par son père en attribuant un prénom africain à chacun de  ses enfants. Parmi eux, on distingue des prénoms comme Sègnissou, Sèwouiji,  Sènadè et bien d’autres. Chacun d’eux véhicule une histoire et une signification atypique qui influe sur l’avenir des enfants. «J’ai fait cette option parce qu’on ne peut mieux s’exprimer qu’à travers sa culture. On ne peut mieux se faire révéler qu’avec sa culture. Alors mon père ne sait pas tromper», note-t-il. Au moment de baptiser ces enfants, il s’est confronté aux  réalités religieuses. Certains prêtres avaient refusé leur admission sous prétexte qu’ils ne portent pas le prénom d’un saint. «C’est le lieu de rendre un vibrant hommage à Alain Aïmihouè, actuel vicaire général du diocèse d’Abomey,  qui en son temps,  s’était engagé à les baptiser. Le jour du baptême, lors de la litanie des saints, leur nom a été intégré à la liste des nouveaux baptisés qui, contrairement à eux,  portent le nom d’un saint à la surprise générale des fidèles», se souvient-il. Connaissant les principes de l’église, sa  mère et son épouse savaient que ces enfants auront des difficultés à se faire baptiser, mais elles ne pouvaient piper mot parce qu’il n’a  pas laissé à ses enfants le choix de se faire appeler par un autre prénom. « Ma femme n’était pas d’accord au début, mais finalement, elle est même contente parce que les prénoms donnés à ses enfants sont originaux et particuliers. Donc, cela paraît une innovation. Finalement, elle s’accommode et ses camarades ne manquent pas de l’appeler : la maman des Sè », informe-t-il.  Comme lui, d’autres figures de la littérature africaine ont aussi mené la lutte sans pour autant prendre le dessus.

Les assurances de l’Ong Ora

« Les noms purement endogènes ne sauraient être synonymes de la malchance ou de la malédiction comme vous le pensez », rassure le président de l’Ong Ora. Il ajoute : « N’oubliez pas que Kylian Mbappé n’a pas besoin d’un prénom français ou anglais pour être accepté comme Français ou pour devenir l’un des meilleurs joueurs footballistiques du monde. Pour gagner le prix Nobel de la littérature en Afrique en 1985, Wole Soyinka n’avait pas besoin d’un prénom anglais ou français ou arabe ». Pour relever ce défi,  Sussuji Béhanzin  estime  qu’il faut commencer par la valorisation de  nos langues, de nos cultures. « Dans les maisons, des parents se réjouissent lorsque leurs enfants parlent tous français. De ce fait, ils se réjouissent de ce que leurs enfants ne maîtrisent pas leur propre langue et ne parlent que le français. Chez moi, cela ne fonctionne pas comme ça. On ne peut que comprendre que dans sa langue. Le reste,c’est des illusions»,souligne-t-il. Il a annoncé dans les tout prochains jours la publication de quatre livres dénommés calendrier des prénoms Fongbé, Yoruba, Nago, Baatonou et Abédigokako-Lonapiwayiyo. « Vous aurez dans chacun de ces livres 365 noms garçons et 365 noms filles chacun avec son sens. Personne ne manquera de noms qu’il convient de donner à sa progéniture. Ainsi, nous amènerons les autres frères et sœurs de l’Occident et de l’Orient à nous donner le respect et la dignité que nous méritons », annonce-t-il.  En attendant, l’édition de ces supports, l’Ong prime les élèves des lycées et collèges d’Abomey qui portent un prénom africain. Toutes ces actions pour inciter les parents à promouvoir les prénoms indigènes. « Comme conseil, il faut aimer sa culture, il faut apprendre sa langue, il ne faut pas se détacher de sa langue. Le contraire serait un crime de lèse-majesté », conseille Sussuji Béhanzin.

Zéphirin Toasségnitché

(Br Zou-Collines)

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