Alors que le procès de l’affaire Urbain Pierre Dangnivo se poursuit au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Codjo Cossi Alofa, l’un des accusés, a livré de nouvelles informations concernant son identité, son arrestation, sa détention et les événements qui ont conduit à sa comparution devant le Tribunal.
Au cours de son témoignage, Codjo Cossi Alofa a étonné la cour en affirmant que son véritable nom n’était pas « Cossi », comme il a été mentionné précédemment dans l’affaire, mais plutôt Alofa Codjo. Selon lui, le commissaire Alédji serait responsable de l’attribution de ce second prénom, Cossi, dans le cadre de son implication dans l’affaire. Une révélation surprenante qui ajoute une nouvelle dimension à la confusion entourant son identité. Codjo Cossi Alofa a également raconté comment il a été approché pour effectuer un « travail » pour le président de la République de l’époque. Selon ses dires, il a été informé que certains citoyens pouvaient nuire au président, et qu’il fallait s’occuper d’eux. Il a été précisé que Urbain Pierre Dangnivo, ancien cadre du ministère de l’Économie et des
finances, détenait des informations pouvant nuire au chef de l’État. Alofa a expliqué qu’il lui avait été demandé d’agir contre Dangnivo, mais qu’il ignorait les circonstances précises de l’assassinat.
La promesse de 25 millions de FCfa et de liberté
Dans son témoignage, Alofa a révélé qu’on lui avait promis une somme de 25 millions de FCfa ainsi que sa liberté s’il acceptait de participer à ce soi-disant « travail ». Toutefois, il a également précisé qu’il n’a jamais reçu cette somme, malgré les promesses faites. Codjo Cossi Alofa a ensuite détaillé les circonstances de son arrestation.
Selon ses propos, il a été arrêté le 16 août 2010 pour un vol de moto, un événement qui, selon lui, n’a rien à voir avec l’affaire Dangnivo. Lors de son arrestation, il a précisé que son complice avait pris la fuite. Il a ensuite été détenu à la prison civile de Cotonou à partir du 14 septembre 2010.
Pendant sa détention, il a affirmé qu’un ami avait tenté de le joindre par téléphone, mais qu’un policier avait répondu à l’appel. Plus tard, une fois déféré en prison, il a de nouveau contacté son ami pour lui demander de trouver un avocat afin de pouvoir sortir de cette situation. Codjo Cossi Alofa a également évoqué la découverte d’un corps retrouvé à Womey, près de chez lui. Selon lui, il n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvait le corps de Dangnivo. Le procès est suspendu pour trente minutes. Il reprendra tout à l’heure.