(02 ans de prison requis contre les prévenus)
L’ancien Dg de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (Agetip-Bénin), Raymond Adékambi et son co-prévenu se sont à nouveau présentés en début de cette semaine à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), dans le cadre du dossier de détournement de 1,6 milliard de francs Cfa à l’Agétip-Bénin. Le ministère public a requalifié les charges et retenu une peine de deux ans de prison, dont un an ferme, contre les deux accusés.
Dans le dossier »détournement de 1,6 milliard à l’Agetip-Bénin », le parquet spécial de la Criet sollicite une requalification des charges contre Raymond Adékambi et son co-prévenu. Représentant le ministère public à l’audience du 03 février 2024, le substitut du procureur spécial l’a fait savoir dans ses réquisitions. Lors de l’audience, le ministère public, a requis l’abandon des charges « abus de biens sociaux » et »blanchiment de capitaux » et la requalification des faits en »abus de fonction ». Le magistrat a souligné que le principal prévenu a justifié l’usage des 1,6 milliards de FCfa pour d’autres dépenses par l’unicité de caisse eu égard au statut de leur société, les documents de gestion et comptant aussi sur les créances de la société auprès de l’État et des collectivités territoriales. Selon différents chiffres avancés à la barre lors des débats le long du procès et des pièces lues par le représentant du ministère public, des collectivités territoriales doivent à la société plusieurs milliards de FCfa. En poursuivant ses réquisitions, le représentant du ministère public a souligné que l’élément qui paraît le plus important à la science pénale et dans une incrimination est l’élément intentionnel. De même, le représentant du ministère public a lu des pièces déposées par la victime présumée. Sur la base de ces éléments, le ministère public dit ne pas trouver d’éléments infractionnels en matière pénale pour réprimer les faits supposés « d’abus de biens sociaux » et « blanchiment de capitaux ». Ainsi, le ministère public a trouvé que les deux prévenus sont passibles d’être condamnés pour « abus de fonction». Selon le magistrat, le fait pour les deux chefs d’entreprise, d’avoir créé une société pour prendre des marchés à Agetip-Bénin participe d’une infraction. Il les accuse d’« abus de fonction ».
02 ans de prison requis contre Raymond Adékambi et son co-accusé
Pour cette infraction, le ministère public a demandé au juge de retenir les prévenus dans les liens de la prévention. Il a également demandé à la Cour de les condamner chacun à deux ans de prison dont un ferme et à un million de FCfa d’amende. De leurs côtés, les avocats de la défense de Raymond Adékambi et son co-prévenu ont ensuite plaidé la relaxe pure et simple de leurs clients. Après les plaidoiries des avocats, la Cour a renvoyé le délibéré au 24 mars 2025.
Patrice Zoundé (Coll)