Lors de l’audience du mercredi 12 mars 2025, les témoignages de plusieurs acteurs clés dans l’affaire « Evasion de Codjo Cossi Alofa » ont révélé des informations cruciales sur les circonstances de l’évasion et les événements qui ont suivi.
Codjo Cossi Alofa impliqué dans une évasion spectaculaire, a détaillé sa fuite et les circonstances qui ont précédé son arrestation. Selon ses déclarations, à son arrivée à Hilacondji, il a acheté un téléphone portable pour la somme de 12 000 FCfa dans une cabine téléphonique. « J’ai appelé la prison et les gens m’ont dit que j’étais recherché », a-t-il expliqué devant le Tribunal. Il a ensuite précisé qu’il s’était lui-même rendu à la Police togolaise, insistant pour être transféré à la justice béninoise. « Ce ne sont pas les policiers togolais qui m’ont arrêté, c’est moi-même qui suis allé à la Police », a-t-il ajouté, soulignant que sa volonté de ne pas être remis directement aux autorités béninoises avait suscité des questions. Après 17 jours d’attente, il a été ramené à Hilacondji et remis aux autorités béninoises.
Concernant son évasion, le fugitif a évoqué des circonstances mystérieuses : « Ceux qui m’ont fait sortir de la prison m’ont mis une cagoule. Ils étaient aussi cagoulés. Donc, je n’ai pas vu leurs visages ». Il a aussi révélé qu’auparavant, il avait été emprisonné pendant 1 an et 10 jours, et qu’il était surveillé par 58 militaires de la Garde présidentielle.
La réponse de Enock Laourou
Le contrôleur général de Police, Enock Laourou, a apporté sa version des faits. Interrogé sur les événements, il a expliqué que des travaux étaient en cours sur l’axe de l’ambassade de France. Cependant, cette version a été rapidement contredite par Donatien Amoussou.
Le témoignage de Donatien Amoussou
Donatien Amoussou, également impliqué dans l’affaire, a réagi aux déclarations de Enock Laourou. « Monsieur le président, il n’y avait pas de travaux sur cet axe », a-t-il affirmé. Selon lui, Enock Laourou était en réalité en train de le surveiller, notamment pendant une altercation avec un gendarme. Donatien Amoussou a expliqué que le gendarme, muni d’une canne, n’avait pas réussi à le neutraliser, et que c’est à ce moment que Enock Laourou serait intervenu avec un pick-up et trois gendarmes, qualifiant cela de « coup monté ».
Suspension de l’audience
L’audience a été suspendue à 11h25, après ces échanges intenses et des accusations réciproques. Les témoins et les avocats attendent de connaître la suite des débats, dans l’attente des prochaines étapes du procès.
L.A