Durant l’année 2024, le gouvernement béninois, à travers le ministère des Affaires et de la microfinance dirigé par la ministre Véronique Tognifodé, a mis un point d’honneur sur la protection sociale pour tous et une prise en charge des groupes vulnérables, notamment les enfants, les personnes handicapées et les personnes âgées. Au nombre des actions menées en 2024, il y a eu entre autres, des décisions qui ont été prises en Conseil des ministres pour favoriser la protection sociale des populations.
Au Bénin, pendant l’année 2024, dans le secteur des Affaires social et de la microfinance, le ministère de tutelle a posé des actes forts pour améliorer les conditions de vie des couches vulnérables. De plus, il a favorisé la mise en œuvre des projets phares du gouvernement, nomment le projet Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch-Formation) à travers la formation des artisans et le programme de filets de protection sociale productifs au Bénin « Gbéssoké ‘’. Ainsi, en février 2024, 368 femmes artisanes qui ont bénéficié d’une formation dans le cadre du projet Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch-Formation) ont reçu leurs attestations de fin de formation des mains de Véronique Tognifodé, ministre des Affaires et de la microfinance. Ces 368 femmes artisanes, bénéficiaires du volet formation du projet Arch qui ont été sélectionnées ont suivi durant plusieurs mois, des sessions de formation au Collège privé d’enseignement technique agricole Korbeside International. Les principaux modules de la formation ont porté, notamment sur les méthodes de transformation en lien avec la rentabilité, les technologies innovantes en transformation des produits agricoles et de conservation des produits agroalimentaires et les bonnes pratiques d’hygiène en transformation. A cette occasion, Pascal Irénée Koupaki, ministre d’État, Secrétaire général de la présidence de la République, a félicité ces femmes pour avoir saisi cette opportunité offerte par le gouvernement aux artisans du Bénin pour se perfectionner dans leurs domaines d’activités. En sa qualité de président du Conseil d’administration de l’Institut national de la femme, il a rap[1]pelé la volonté du président Patrice Talon à œuvrer pour le plein épanouissement des femmes béninoises. Pour sa part, Véronique Tognifodé a rassuré que le volet Arch-Formation est très ambitieux dans sa vision, car il va permettre aux femmes et aux hommes de se démarquer dans le secteur de l’artisanat. Dans la poursuite de la mise en œuvre du volet Arch-Formation, en juin, des artisans ayant bénéficié de mise à niveau de leurs compétences techniques en mécanique auto, énergies renouvelables, froid et climatisation, boulangerie pâtisserie, bâtiment du second œuvre et autres ont reçu des mains de la ministre en charge des Affaires sociales et de plusieurs personnalités leurs parchemins. En effet, suite à la signature, le 30 septembre 2021, du document de projet d’assistance préparatoire de mise à niveau des capacités pour un meilleur accès à l’emploi des jeunes des métiers de l’artisanat, du tourisme, de l’hôtellerie et de l’aménagement du cadre de vie au Bénin, avec l’Agence nationale de protection sociale (Anps) sous tutelle du ministère des Affaires sociales, le déploiement de la compo[1]sante formation du projet renforcement du capital humain (Arch) est devenue une effectivité. Ce projet d’assistance préparatoire vise à soutenir l’élaboration d’un projet de mise à niveau des artisans des corps de métiers prioritaires au profit d’une meilleure employabilité des jeunes. Il s’est concentré essentiellement sur les métiers du second œuvre du bâtiment. A en croire la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, au cours de cette année 2024, il y a eu la formation de près de 5000 artisans dans une dizaine de métiers avec un accent particulier porté sur les artisans intervenant dans les filières de la mécanisation agricole. A cet effet, les centres de formation ont apporté toute l’ingénierie de formation souhaitée avec des formateurs expérimentés ainsi que la logistique nécessaire pour l’accueil des bénéficiaires et le déroulement des formations. Les principaux modules développés ont été élaborés après une analyse diagnostique des besoins en formation dans une démarche participative avec les principaux artisans par les experts métiers spécialisés dans les différents métiers.
Le gouvernement donne un coup d’accélérateur à la mise en œuvre de ‘’Gbéssoké’’
Toujours dans la mise en œuvre de ses actions, à l’issue de sa séance hebdomadaire du Conseil des ministres du jeudi 11 avril 2024, le gouvernement a validé la contractualisation pour une mission de maîtrise d’œuvre complète dans le cadre du projet de construction des Guichets uniques de protection sociale (Gups). La mise en place de ces Gups vise à soutenir la capacité de production et d’autonomisation des ménages pauvres extrêmes et ceux victimes de chocs covariants pour leur relèvement économique à travers l’appui et l’accompagnement financier progressif pour le développement d’activités génératrices de revenus. Cette première phase prend en compte la construction de trente-cinq (35) guichets uniques de protection sociale pour lesquels le Conseil a marqué son accord en vue de la contractualisation avec un cabinet chargé d’en assurer la maîtrise d’œuvre complète. De même, la mise en œuvre du Programme de filets de protection sociale productifs a pour objectif de réhabiliter les infrastructures existantes en vue de les conformer aux normes, dans leur mission de délivrance des services et prestations sociales. Il intègre la construction de nouvelles infrastructures afin d’accroître leur nombre pour faciliter l’accès des populations aux services sociaux de base. En effet, avant cet engagement solennel du ‘’Hautement Social’’, le gouvernement Talon s’est investi durant tout le premier mandat (2016-2021) dans la mise en œuvre du Social méthodique et structu[1]rel à travers plusieurs réformes et projets. C’est dans cette dynamique le gouvernement du Bénin veut alors mieux structurer le social pour en amplifier les bénéfices pour les populations. A ce titre, ‘’Gbéssoké ‘’ est un programme de filets de protection sociale productifs et qui couvre la période 2023-2026, et qui vient à la suite des différentes expériences réussies de filets sociaux déployés au Bénin et pour conforter les impacts sur les populations bénéfi[1]ciaires. L’avènement du programme ‘’Gbéssoké ‘’ a induit aussi la nécessité de transformer les centres de promotion sociale en Guichets uniques de protection sociale (Gups), pour une prise en charge plus adaptée aux attentes des population-cibles.
Distribution du Certificat Npi aux populations vulnérables
Pour permettre aux couches vulnérables de la société béninoise d’avoir des documents d’identification appropriés, l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) a remis, le jeudi 13 juin 2024, lors d’une cérémonie, 34719 certificats Npi/fiD à l’Agence nationale de protection sociale (Anps) pour le compte des personnes bénéficiaires du programme « Gbéssoké » repartis dans les 12 départements du Bénin. A cette occasion, le directeur général de l’Anip d’alors a confié que la remise de certificat Npi/fiD aux bénéficiaires du programme de filets de protection sociale productif « Gbéssoké » est un programme complémentaire au projet Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch). A l’entendre, il vise à renforcer les capacités productives des ménages les plus vulnérables à travers le développement d’activités génératrices de revenus. «Grâce à la collaboration exemplaire entre l’Agence nationale de protection sociale (Anps), le projet Wuri et l’Agence nationale d’identification des personnes, nous avons produit environ 34719 certificats Npi/fiD prêts à être remis à l’Anps pour le compte de nos concitoyens repartis dans les 12 départements du Bénin. Nous sommes conscients des difficultés rencontrées par de nombreuses personnes et de familles sans document d’identification approprié. Nous réaffirmons ici, notre engagement à collaborer avec vous pour développer des solutions adaptées avec vous que ce soit dans des filets de protection sociale, l’éducation, la santé et d’autres domaines », a fait savoir le rappor[1]teur de Comité directeur. De son côté, Jean Aholou, Coor[1]donnateur national du projet Wuri Bénin, a déclaré que le certificat Npi/fiD est une carte d’inclusion qui est produite gratuitement par l’Anip au profit de tous pour que nous ayons au Bénin une forte pénétration en termes d’usage du Numéro personnel d’identification. Pour sa part, Noah Agbaffa Padonou, Conseiller technique au suivi des projets du Masm, a indiqué que le gouvernement béninois a fait une opération de ratissage des pauvres et des extrêmes pauvres du Bénin et qu’il fallait leur donner une personna[1]lité juridique. « Ceux-là n’ayant pas les moyens d’accéder à des cartes d’identité et autres qui généralement demande un investissement économique, l’État a alors choisi de leur donner une identité juridique en leur octroyant une carte gratuitement », a souligné le Conseiller technique au suivi des projets du Masm.
Les personnes handicapées restaurées pleinement dans leurs droits
Désormais, au Bénin, les personnes handicapées sont honorées et restaurées pleinement dans leurs droits. La volonté politique manifestée depuis l’avènement du régime de la Rupture et les engagements pris personnellement par le président Patrice Talon en décembre 2022 au cours d’un entretien télévisé s’est concrétisé. En effet, depuis la matinée du vendredi 06 décembre 2024, les personnes handicapées du Bénin disposent d’une carte d’égalité de chances leur donnant plusieurs avantages. Parmi ces avantages figurent, les exonérations pour l’achat du matériel de mobilité et autres véhicules motorisés adaptés aux personnes handicapées, la mise en place d’aménagement raisonnable en milieu scolaire, l’aménagement et l’adaptation spécifique des épreuves, y compris les épreuves sportives, la majoration du temps de composition pouvant aller à 1/3 pour les apprenants handicapés et la majoration de 5 ans sur l’âge d’inscription dans les écoles et l’obtention des bourses et secours. « Désormais, au Bénin, il y a une culture de l’inclusion portée par un engagement politique au plus haut niveau, un dispositif législatif spécial et spécifique, un appareil administratif en constante réadaptation et une population ouverte aux changements et à la cohésion sociale ». Ce sont les propos tenus par Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la microfinance à l’occasion de la cérémonie officielle de remise desdites cartes au Palais des Congrès de Cotonou, résument la situation des personnes handicapées au Bénin. Devant une forte délégation des personnes handicapées, toutes les catégories confondues, la ministre Tognifodé a indiqué que le Bénin est « déterminé à faire reculer les préjugés et encourager ses concitoyens à favoriser l’inclusion des personnes handicapées, y compris en milieu socioprofessionnel ». Elle a profité de l’occasion pour inviter le Patronat, les Chefs d’entreprises et tous les opérateurs économiques à faire de l’emploi et de l’insertion socio-professionnelle des personnes handicapées une priorité, car la déficience chez les personnes handicapées ne saurait, ni équivaloir à de l’incapacité, ni être confondue à de l’incompétence.
La protection des populations démunies
14 158 000 de FCfa, c’est la somme distribuée à 175 personnes démunies du département du Littoral par le gouvernement par le biais des autorités locales et des cadres du ministère des Affaires sociales le vendredi 6 décembre 2024, au Guichet unique de protection sociale d’Akpakpa à Cotonou. Au cours de cette cérémonie de remise, Noah Agbaffa Padonou a rappelé les objectifs et la méthodologie de cette initiative. « Les bénéficiaires ont été identifiés de manière rigoureuse à travers des enquêtes de terrain et des visites à domicile. Ce processus minutieux garantit aux personnes répondant aux critères de vulnérabilité, l’accès effectif à cet appui », a fait savoir le Directeur départemental des affaires sociales et de la microfinance du Littoral. Selon lui, les mesures mises en place incluent la distribu[1]tion de cartes Arch, permettant un accès gratuit aux soins médicaux. En ce qui concerne le soutien financier structuré, il a déclaré que les bénéficiaires reçoivent, dans un premier temps, une allocation mensuelle de 10 000 FCfa pendant six mois. Ce soutien est suivi d’un versement de 50 000 F Cfa, destiné à financer une activité génératrice de revenus. Parmi les activités qui seront soutenues figurent la transformation de produits locaux, la vente de produits cosmétiques ou alimentaires, ainsi que divers petits com[1]merces. En plus de tout cela, une formation sur la gestion de microprojets accompagne ce dispositif, avec l’ambition d’offrir aux bénéficiaires, les outils nécessaires pour sortir durablement de leur précarité. Pour le directeur, l’objectif final est de permettre aux femmes soutenues, d’atteindre l’autonomie financière, tout en les encourageant à faire preuve de discipline dans l’usage des fonds reçus. Présent à cette cérémonie, Alain Orounla, préfet du département du Littoral, a salué l’engagement des différents acteurs impliqués dans le processus, insistant sur la transparence et la rigueur dans la démarche. L’autorité préfectorale a également exhorté les bénéficiaires à tirer pleinement profit de l’accompagnement à eux offert, en utilisant les fonds exclusivement pour les projets soumis.
Les personnes âgées prises en compte dans le social
Dans cette même quête, le ministère des Affaires sociales et de la microfinance par l’intermédiaire de la Directrice départementale des Affaires sociales et de la microfinance du Zou, Ariane Adjolohoun a remis, le vendredi 15 novembre 2024, à Abomey, des enveloppes financières à des personnes âgées identifiées dans les Communes d’Abomey, de Djidja et d’Agbangnizoun. Prenant la parole à l’occasion, le Chef du Centre d’intégration et d’épanouissement des personnes âgées ( C/Ciepa), Léonel Akalogoun a indiqué que cet appui est d’une grande importance et soulagera les bénéficiaires. En effet, cette assistance financière, faite à ces femmes et hommes du troisième âge, leur permettra d’honorer les prescriptions médicales et de s’approvisionner en nourritures ou répondre à une diversité de besoins auxquels ils font difficilement face.
La prise en charge intégrée des enfants autistes actée
La prise en charge intégrée des enfants autistes au Bénin est aussi un autre volet de l’inclusion sociale qui tient à cœur au chantre de la Rupture et son gouvernement. C’est à juste titre que le Conseil des ministres du jeudi 11 avril 2024, a décidé de la mise en œuvre du projet pilote de prise en charge intégrée des enfants autistes dans les Communes de Cotonou et d’Abomey-Calavi. Cette décision a été prise par l’Exécutif pour faciliter les soins appropriés à ces troubles, que le gouvernement a initié ce projet pilote destiné à réaliser un ensemble d’actions visant à apporter un soutien scolaire, une assistance sanitaire et un accompagnement social personnalisé aux cibles. Les interventions du projet favoriseront en outre la mise en réseau des professionnels du domaine en vue de garantir un meil[1]leur partage d’expériences et de bonnes pratiques visant à mieux répondre aux besoins spécifiques des enfants autistes. Les enfants autistes sont stigmatisés et victimes de rejet par leur entourage. Les troubles ont un impact important sur la vie scolaire et l’intégration sociale de l’enfant ainsi que sur la cohésion de la famille. Ce qui rend difficile leur vie en communauté. Or, on entend généralement dire que ce sont des enfants qui sont intelligents et dotés d’un sixième sens très poussé. Sa prise en charge nécessite un investissement important auquel, seuls, les parents n’ar[1]rivent pas à faire face convenablement. C’est donc pour marquer la solidarité nationale vis-à-vis de ces enfants qui ont eux aussi des droits, que le gouvernement a décidé de mettre en œuvre un projet pour réaliser un ensemble d’actions visant à apporter un soutien scolaire, une assis[1]tance sanitaire et un accompagnement social personnalisé aux cibles. La phase pilote du projet prend en compte les cibles dans les Communes de Cotonou et d’Abomey Calavi. Les interventions du projet favoriseront en outre la mise en réseau des professionnels du domaine en vue de garantir un meilleur partage d’expériences et de bonnes pratiques visant à mieux répondre aux besoins spécifiques des enfants autistes.
La prise en charge intégrée des enfants autistes, une réalité au Bénin
Le mardi 25 juin 2024, le projet pilote de prise en charge intégrée des enfants autistes dans les Communes de Cotonou et d’Abomey-Calavi est devenue une réalité pour le bonheur des enfants et des parents. C’est la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifo[dé, qui a lancé la phase pilote du projet de prise en charge intégrée des enfants autistes dans les Communes de Coto[1]nou et d’Abomey-Calavi devant des associations et des parents des enfants atteints d’autisme. Pour la circonstance, Véronique Tognifodé a également procédé à l’installation des membres du Comité de pilotage du projet et à la remis des documents de travail. Pour l’occasion, elle a révélé que les actions prioritaires du projet visent essentiellement à soutenir la prise en charge socio-sanitaire et scolaire des enfants présentant des symptômes du spectre autistique et au renforcement des capacités des professionnels dans le domaine de l’assistance aux personnes handicapées à grands besoins de soutien. A l’entendre, l’implémentation du projet est entièrement financée sur les ressources du budget national et offre l’opportunité d’une synergie intersectorielle impliquant le social, la santé, l’éducation et les finances. La ministre en charge des Affaires sociales a, ensuite, demandé à tous ceux qui sont mis à contribution dans ledit projet de travailler pour obtenir des résultats probants tout en faisant preuve de transparence. Heu[1]reuse de ce geste du ministère des Affaires sociales et de la microfinance et du gouvernement du président Patrice Talon, Emeraude Atttéré, présidente de l’Association des parents d’enfants autistes du Bénin (Apeab) a déclaré que ce projet, qui est lancé, est une bouffée d’oxygène pour les enfants autistes et pour leurs parents. « Nous espérons qu’un très grand nombre d’enfants pourront en bénéficier et que le projet sera non seulement renouvelé, mais élargir aux autres départements de notre pays », a souhaité la présidente de l’Apeab. Par ailleurs, le projet de prise en charge intégrée des enfants autistes dans les Communes de Cotonou et d’Abomey-Calavi couvre une période de 12 mois et la somme 100 millions de FCfa est engagée dans sa mise en œuvre. Le comité de pilotage est composé des ministères sectoriels, des Organisations de la société civile, y compris des associations des parents d’enfants autistes, et le Comité technique de sélection composé des professionnels avertis des questions d’autismes.
Microcrédit Alafia : le Masm et le Fnm continuent la sensibilisation
Le microcrédit Alafia est né des réformes opérationnelles intervenues au niveau du Fonds national de la Microfinance (Fnm) par le gouvernement. Son but est de faciliter l’accès aux crédits aux personnes vulnérables exclues des systèmes classiques de financement. Dans ce cadre, au 30 avril 2024, sur environ 36 milliards de FCfa décaissés au profit des bénéficiaires sur tout le territoire national, il a été injecté au niveau du département du Littoral, un montant de 3.308.910.000 de FCfa. Pour amener les personnes cibles à mieux s’imprégner du processus et des conditions d’obtention du microcrédit Alafia, le Fonds national de la microfinance, avec la Direction départementale des Affaires sociales et de la microfinance du Littoral ont organisé du 08 au 13 mai 2024, une tournée d’information et de sensibilisation à l’endroit des responsables de groupement, des leaders d’opinion et des élus locaux et communaux du département du Littoral, pour mieux porter aux populations les informations relatives à l’obtention du Microcrédit Alafia et faciliter son accessibilité auprès des Sfd dans leurs localités. Pour la journée du mercredi 08 mai 2024, le directeur général du Fnm, Louis Biao, et son équipe étaient à la Maison des jeunes d’Agla pour le compte du 11ème et 13ème arrondissement, et à l’hôtel Sossa à Sainte Cécile pour le compte du 5ème et du 6ème arrondissement de Cotonou. Dans ses échanges avec les responsables de ces zones, le directeur général du Fnm, Louis Biao, a expliqué les différentes caractéristiques, les conditions d’obtention et de remboursement du microcrédit Alafia aux participants. De ces discussions, on peut retenir que le crédit va de 30 000 FCfa à 50 000 FCfa pour la phase 1 et de 50.001 FCfa à 100.000 FCfa pour la phase 2. La durée du remboursement est de 06 mois pour la phase 1 et de 06 ou 10 mois pour la phase 2. Le taux d’intérêt est de 04% pour un crédit de 6 mois quelle que soit la phase et de 08% pour un crédit de 10 mois. La périodicité du remboursement peut se faire de façon hebdomadaire ou mensuelle, selon le choix du bénéficiaire. Pour obtenir ce crédit, ce dernier doit avoir une pièce d’identité (carte d’identité ou carte Lepi ou Cip) et un compte Mtn mobile money ou Moov money enregis[1]tré en son nom. Le bénéficiaire doit payer les frais de dossier qui sont de 400 FCfa et la prime d’assurance qui est de 1,2% du montant du crédit. Le programme microcrédit Ala[1]fia ne se limite pas à octroyer des crédits. Il s’accompagne d’initiatives structurantes : l’établissement de cartes d’identité professionnelles (Cip), des formations en éducation financière et digitale pour autonomiser les bénéficiaires. Il faut signaler que le jeudi 28 novembre 2024 au cours de l’émission ‘’Reddition comptes’’ des huit (08) années de mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement (Pag 1 et 2) sur la télévision nationale Srtb, la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé a révélé que depuis 2016, le volume annuel des crédits a considérablement augmenté, atteignant en moyenne 12 milliards de FCfa par an. De plus, grâce à ces réformes, le Bénin s’est hissé au 1er rang de l’Uemoa en matière d’inclusion financière.
2025, plus de 27 milliards de FCfa pour le ministère des Affaires sociales
Au titre de la gestion 2025, le ministère des Affaires sociales et de la microfinance, dirigée par Véronique Tognifodé a bénéficié d’un budget global qui s’élève à la somme de 26.983.853.000 de francs Cfa contre 25.456.173.000 Francs Cfa en 2024, soit une hausse de 6,00%, tiré notamment par les dépenses d’investissement public qui ont connu une hausse de 67,44% par rapport à 2025. En dehors de la poursuite des grandes réformes engagées au cours des années antérieures, il est indiqué que les ressources affectées au budget 2025 dudit ministère seront consacrées aux principales activités phares ci-après : le démarrage effectif des travaux de construction et d’équipement des Guichets uniques de protection sociale, le lancement des travaux de rénovation des Centres de formation spécialisés des personnes handicapées et des Centres de promotion sociale des aveugles, la prise en charge de 150000 ménages pauvres extrêmes dans les 77 Communes à travers des transferts monétaires pour la subsistance alimentaire et la mise en place des activités génératrices de revenus (50.000 FCfa x 2) grâce au programme ‘’Gbéssoké’’, le relèvement économique de 2.500 ménages victimes de chocs climatiques à raison de 200.000 FCfa par ménage et la mise en place d’un système intégré de gestion au profit du ministère. Il y a également l’intensification de l’assurance maladie obligatoire, le lancement de la première phase d’extension du volet Arch formation au profit de 4 nouvelles communes, l’accompagnement de 3000 artisans par l’octroi de crédits d’équipements, l’extension complète de l’implémentation de l’initiative des classes socio-éducatives, l’appui aux établissements inclusifs d’éducation et de formation des personnes handicapées à travers une subvention annuelle, la poursuite du paie[1]ment des aides financières aux étudiant(e)s handicapés non boursiers, le démarrage du Projet de prise en charge intégrée des enfants de la rue, la poursuite de la prise en charge des enfants autistes, l’appui à l’entrepreneuriat des personnes handicapées, la mise en place et l’opérationnalisation du Centre d’assistance psychiatrique et d’accompagnement des personnes en situation de mendicité, et l’établissement des cartes d’égalité de chance au profit des personnes handicapées. Elle a en outre annoncé la poursuite du paiement des aides financières aux parents vulnérables donnant naissance aux triplés et plus, l’extension des interventions du Projet d’éducation financière et de protection des clients des Sfd, le démarrage du Projet d’accroissement de la résilience climatique et économique des petites entreprises agroalimentaires dirigées par les femmes (Arcepe-Ahinadjè), la poursuite et le renforcement du microcrédit Alafia. « Je voudrais préciser que le budget du ministère des Affaires sociales et de la microfinance n’est qu’une partie des charges du volet social évaluées à plus de 40% du Budget général de l’Etat», a précisé la ministre Véronique Tognifodé devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale le mardi 19 novembre 2024.
Patrice Zoundé (Coll)