Des équipes déployées par l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa) ont effectué des visites inopinées sur le terrain, du 9 au 31 décembre 2024. Ceci, dans le cadre du contrôle conjoint de fin d’année 2024, des denrées alimentaires sur les marchés et autres points de distribution sur toute l’étendue du territoire national. L’opération a été lancée le mercredi 11 décembre 2024 à Cotonou et à Abomey-Calavi.
La période des fêtes de fin d’année constitue des moments privilégiés de consommation des denrées alimentaires. Cette période représente donc des occasions propices pour certains commerçants mal intentionnés, à la recherche de profit à tout prix, de déverser sur les marchés, des denrées alimentaires de qualité parfois douteuse. « C’est pour contribuer à lutter efficacement contre ce fléau que le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep) à travers l’Abssa et les services de contrôle, aussi bien du Maep que des autres Ministères sectoriels ayant un rôle dans le contrôle de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments, ont opté pour le renforcement des contrôles sanitaires et de la qualité des denrées alimentaires dans les établissements de production, de transformation, de distribution/stockage, des marchés et supermarchés », a expliqué Conrad Kanmadozo Towanou, Directeur général par intérim de l’Abssa. À en croire ce dernier, le but de ces opérations est de soustraire des marchés, les denrées alimentaires impropres à la consommation. Cela, pour parer aux probables cas d’intoxication alimentaire et ainsi, protéger la santé des consommateurs sur l’ensemble du territoire national. L’emballage et la chaîne de froid ont été les aspects principaux contrôlés par les équipes déployées sur le terrain. « Au niveau des chambres froides, il faut forcément que la température au cœur du produit soit de -18°C +/-3. Il y a aussi les Dates limites de consommation (Dlc) communément appelée « Date de péremption », la Date limite d’utilisation optimale (Dluo). L’hygiène et la santé du personnel qui manipule les produits sont également vérifiées. Il faut mettre un accent particulier sur tout ce qui est boîte cabossée, rouillée et bombée. C’est un aspect qui est souvent occulté. Certaines structures se limitent juste à la date de péremption, alors que ce n’est pas que cela qui prouve que tel et tel produit est de qualité douteuse », a détaillé le Dg par intérim de l’Abssa.
Invite à la veille citoyenne
Selon les propos de Épiphane Quenum, Chef de service réglementation contrôle à la direction départementale de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche de l’Atlantique, ce contrôle est régulier sur le terrain, mais il est utile de renforcer le travail en période de fin d’année. « En tant que structure de contrôle départemental, on a l’habitude de faire ce travail. Mais comme nous sommes dans une période très sensible, période de grande consommation, il est bon de faire une mission conjointe avec l’Abssa et les autres directions techniques du Maep et l’équipe du ministère de l’Industrie et du commerce », a-t-il apprécié. Pour Constant Franck Akpovo, agent en charge du contrôle des entrepôts et distributions directes au niveau de la direction de l’élevage, il n’y avait pas été constaté des cas de défectuosité des emballages ou des produits proches de leur date de péremption : cas du Super U d’Abomey-Calavi. Néanmoins, l’Abssa a appelé à la bonne foi des acteurs du secteur agroalimentaire, afin qu’ils s’abstiennent de mettre sur le marché, les produits alimentaires de qualité douteuse.
Karol B. Sékou (Coll)