La ministre du Travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys, a fait, jeudi 12 septembre 2024, un bilan des actions menées par son ministère depuis 2016 où elle en tient les rênes. C’est au travers d’un entretien télévisé au cours duquel elle a levé un coin de voile sur les perspectives des deux prochaines années.
A moins de vingt mois de la fin du second et dernier mandat du président Patrice Talon, les membres de son gouvernement continuent de faire montre d’une abnégation républicaine exemplaire dans la conduite des actions en vue d’atteindre les défis liés à leurs départements ministériels respectifs. Au ministère du Travail et de la fonction publique, les lignes ont considérablement bougé depuis huit ans selon la titulaire de ce portefeuille ministériel. Lors de son passage sur la télévision nationale, Adidjatou Mathys a, sans langue de bois, décliné le point des réalisations de son ministère dans plusieurs domaines. On a pu observer que des avancées significatives ont été notées dans l’organisation des concours de recrutement qui sont depuis lors, caractérisés par la transparence et la justice. Ces avancées sont d’ailleurs saluées de part et d’autre. Cependant, le gouvernement n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. En termes de perspective, Adidjatou Mathys a indiqué que son département est à pied d’œuvre pour affiner le dispositif afin de crédibiliser davantage les concours au Bénin. « Nous travaillons déjà pour que d’ici à fin 2025, les résultats des concours soient proclamés en 10 jours, grâce à la finalisation des travaux de dématérialisation de tout le processus de recrutement actuellement en cours. Ce qui va renforcer encore plus la transparence et la crédibilité des concours», a-t-elle annoncé. Pour ce qui est de la sécurité sociale, des efforts notables ont été faits en vue d’une célérité dans la liquidation des pensions dues aux travailleurs admis à la retraite. Depuis quelques années, force est de constater que les retraités au Bénin perçoivent leurs pensions dès le mois suivant celui de l’admission à la retraite. Un acquis majeur que la ministre Adidjatou Mathys entend consolider et pérenniser pour faciliter continuellement la vie aux retraités, afin que la retraite ne soit plus un calvaire pour ceux qui ont consacré 30 ans de leur vie au service de l’Etat ou d’entreprises privées. « Nous travaillons à ce que la réforme soit mise en œuvre de façon permanente afin que les pensions soient effectivement payées dès le premier mois d’admission à la retraite. Et ceci, aussi bien dans le public que le privé», a-t-elle confié.
Gestion des carrières des agents
Au plan de la gestion des carrières des agents de l’Etat, des perspectives sont également annoncées. Sur ce volet spécifique, il est envisagé l’atteinte d’ici 2026, du taux de 100% de numérisation de toutes les archives des dossiers du personnel de l’Etat tout en veillant à consolider tout ce qui est acquis. Dans la même veine et avec la mise en place imminente du Système intégré de gestion des ressources humaines et de la paie (Sigrhp), le ministère du Travail et de la fonction publique ambitionne de faire paraître les actes de carrière des agents de l’Etat, trois (03) mois avant que la date d’effet ne soit atteinte. Une prouesse qui va considérablement réduire le délai de parution des actes de carrière des agents de l’Etat.
Un dialogue social plus inclusif
Contre les allégations tendant à faire croire que le dialogue social serait en panne au Bénin, Adidjatou Mathys s’est inscrite en faux. Elle a levé le voile sur les efforts constants du gouvernement en vue de résoudre progressivement, via ce cadre d’échange et de concertation, les problèmes des travailleurs. C’est donc fort de cela qu’elle entend travailler à renforcer ce cadre pour plus de résultats. « Nous avons décidé de consolider les acquis et de privilégier le dialogue préventif des crises sociales. Ainsi, dans notre pays, gouvernement après gouvernement, il sera possible de montrer que nous sommes capables de régler les problèmes sans attendre qu’une crise s’installe et que les travailleurs revendiquent», a-t-elle laissé entendre.
Gabin Goubiyi