Le 23 mai 2021, Patrice Talon amorçait son second et dernier quinquennat à la tête du Bénin. Hier jeudi 23 mai 2024, le chantre du Nouveau départ, bouclait l’an 3 de son deuxième bail à la tête de l’Etat béninois. Si la dynamique de gouvernance impulsée lors de son premier quinquennat a durement été éprouvée les Béninois, celui en cours, placé sous le signe du hautement social, porte des germes de la prospérité et du bien-être collectif, en dépit des chocs exogènes.
Lors de son discours d’investiture prononcé le 23 mai 2021, Patrice Talon a levé le voile sur les grands chantiers de son mandat. Il a notamment souligné que « ce mandat sera hautement social». Une phrase forte qui a suscité espoir au sein de la population après cinq années marquées par une rupture quasi-radicale avec le mode de gouvernance de l’ancien régime. Depuis 2016 en effet, la rupture a sonné le glas de certains travers qui caractérisaient la gestion des affaires publiques. Une nouvelle gouvernance marquée par une rationalisation des dépenses publiques, et par une série de réformes dans presque tous les domaines, a été amorcée. Malgré les cris et les dénonciations, le chef de l’Etat, n’a pas dévié de sa trajectoire. Il est pleinement conscient de ce que toute réforme engendre des sacrifices et des grincements de dent. L’essentiel pour lui est d’avancer et d’obtenir des résultats probants à la fin de son mandat. «Mon souhait en ce qui me concerne personnellement, c’est qu’il soit établi à la fin du mandat que j’ai donné le meilleur de moi-même pour notre satisfaction commune», a déclaré le chef de l’Etat. Les ambitions pour le second quinquennat sont bien indiquées dans le discours d’investiture. «Il s’agit de renforcer l’unité nationale, de renforcer notre sécurité, d’améliorer nos conditions et notre cadre de vie, de mettre en place des infrastructures de base indispensables au développement national, de reconstruire l’école béninoise et d’améliorer notre système de santé. Nous allons opérer des réformes pour consolider l’état de droit et donner corps à un état moderne», a promis le chef de l’État. A la croisée des chemins, les impacts positifs de la gouvernance sont perceptibles dans divers secteurs : économie, énergie, éducations, santé, infrastructures, eau etc. Des défis restent cependant à relever pour les deux années restantes.
Le terrorisme, un spectre à combattre
La lutte contre le terrorisme est l’une des équations que doit s’atteler à résoudre le président Patrice Talon. En dépit des stratégies de riposte mises en place, les adeptes de la terreur trouvent des moyens pour braver le dispositif afin de perpétrer des actes de barbarie dans certaines régions de la partie septentrionale du pays. Les localités du département de l’Alibori sont les cibles privilégiées des terroristes qui y opèrent de façon régulière. Face à la persistance du phénomène, le gouvernement doit envisager des stratégies de riposte plus corsées afin de pousser dans leur dernier retranchement et mettre hors d’état de nuire, ces divorcés sociaux qui sèment la peur et la psychose au sein des paisibles populations.
Le délestage, un point noir dans la politique énergétique
De lourds investissements sont consentis depuis quelques années dans le secteur énergétique en vue de permettre au Bénin, d’avoir une autonomie dans ce domaine. Une dynamique qui est à saluer même si les efforts sont presque mis à mal par la récurrence des coupures d’électricité observées dans plusieurs localités, lesquelles paralysent les activités économiques. Même s’il n’est pas aussi criard que ce que les populations ont vécu il y a quelques années, le gouvernement se doit de corriger cette maldonne qui sonne comme une tâche noire dans sa politique énergétique.
L’inauguration des nouveaux marchés
Les nouveaux marchés construits dans diverses localités du pays, ne sont toujours pas fonctionnels. En dépit des assurances données par le gouvernement, les populations ont du mal à comprendre que ces infrastructures ne soient toujours pas opérationnelles. Si la récente annonce de la contractualisation avec des groupes spécialisés pour la fourniture et la pose de 15.000 unités de mobiliers d’étals dans les nouveaux marchés urbains, donnent un brin d’espoir aux milliers de femmes qui s’impatientent, à raison, le gouvernement a intérêt à donner un coup d’accélérateur à ce dossier. Idem pour les stades communaux construits et dont l’inauguration se fait toujours attendre.
Gabin Goubiyi