Dans une interview exclusive accordée à votre journal, le professeur Gilles Expédit Gohy est revenu sur les temps forts ayant marqué la politique sociale du Bénin.
Le Matinal : Comment se porte la politique sociale du Bénin après 8 ans de gestion Talon ?
Gilles Gohy : La politique sociale du Bénin après 8 ans de gestion du président Patrice Talon a atteint sa vitesse de croisière et se porte bien. Dans la mise en œuvre conséquente des réformes structurelles mal comprises au début du fait des politiciens véreux et intoxicateurs, les communautés béninoises en sont davantage satisfaites; donc, elles apprécient désormais fortement cette politique sociale marquée de sceaux indélébiles de deux situations majeures : la Covid-19 et l’Opération Spéciale de normalisation entre la Russie et l’Ukraine. Ces deux situations ayant fortement bouleversé l’ordre socioéconomique mondial a fatalement ébranlé la situation économique régionale et sous-régionale qui en dépend évidemment ! Du fait de la Cedeao, la crise qui lui a opposé trois pays du Sahel (Niger, Mali et Burkina Faso) qui s’en sont momentanément retirés, continuent de créer beaucoup de manque à gagner à l’économie du Bénin qui dépendait significativement de la coopération régionale avec les pays du Sahel. Les négociations sont en cours pour les réouvertures tous azimuts des frontières encore fermées. L’un dans l’autre, nulle part, rien ne marche parfaitement bien et le Bénin continue les efforts nécessaires pour son développement continu et le bonheur des communautés béninoises.
Selon vous, quels sont les temps forts ayant marqué le social sous la Rupture?
Après la mise en place des infrastructures sociocommunautaires pour faciliter la vie aux communautés (routes modernes asphaltées et durables, marchés modernes, stades omnisports, modernisation des réseaux d’eau et d’électricité,…), il y a eu la revalorisation salariale de 3 points caractérisée par les sursalaires significativement relevés pour les petits salaires. La prise de quatre décrets révolutionnaires en faveur des personnes porteuses de handicaps est notable. Le projet Arch qui fit beaucoup de bruits se met certainement en marche, même si on n’en perçoit pas encore concrètement les impacts tous azimuts. Le « Hautement social » s’observe avec de plus en plus de visibilité dans « Le Développement, ça y est! » prôné par le président en 2021, au début de son second mandat.
Un mot pour conclure cet entretien
Les villes de Washington, Londres et Paris ne se sont pas construites en 8 ans. Il faut du temps pour que les arbres soient en fleurs. Donnons donc le temps au temps de faire son temps.
Propos recueillis par S. L (Coll)