»Les partis politiques face au défi des prochaines élections communales ». Ainsi se présente la thématique abordée par la chaîne de télévision E-Télé, dimanche 15 mars 2020. L’invité de « L’Entretien », Antoine Adoukonou, membre du Bloc républicain, au cours de son passage a expliqué qu’après l’étape de la délivrance des récépissés provisoires aux partis politiques, le plus dur commence.
L’obtention du récépissé provisoire selon Antoine Adoukonou n’est pas une fin en soi en ce sens que l’institution en charge de l’organisation des élections doit procéder lors d’une deuxième phase à l’authenticité des pièces fournies par les partis et formuler à ceux-ci des recommandations à satisfaire avant qu’ils ne reçoivent le récépissé définitif devant leur permettre de participer réellement aux prochaines élections communales et municipales. Evoquant le processus de la satisfaction des recommandations de la Céna, l’invité a souligné que les partis politiques ayant positionné des candidats qu’ils ne maîtrisent pas peuvent avoir des difficultés si les éventuelles pièces manquantes demandées ne sont pas en mesure d’être fournies. « La loi dit qu’on peut compléter les pièces mais on ne peut changer ni les candidats ni l’ordre qu’ils occupent sur la liste sauf dans le cas d’un décès ou des candidats qui se retrouvent sur plusieurs listes… J’ai peur que les huit partis politiques ayant reçu les récépissés provisoires ne reçoivent pas tous les récépissés définitifs », a-t-il fait comprendre.
L’autre aspect sur lequel Antoine Adoukonou s’est aussi attardé est le pourcentage des 10% que chacun des partis politiques en lice doit obtenir avant de prétendre avoir des sièges de conseillers communaux. Il a signalé à ce niveau que l’obtention des 10% est un piège qui guette les formations politiques qui n’ont pas une envergure nationale. « Un candidat peut réaliser le score de 90% dans sa Commune mais si sur le plan national, son parti n’arrive pas à obtenir les 10%, ni lui, ni aucun autre membre du parti ne peut prétendre avoir le poste de conseiller alors que dans le même temps quelqu’un qui n’a pas atteint ce pourcentage de 90% peut être élu conseiller. Ce sont ces subtilités du Code électoral qu’il va falloir encore expliquer à la population pour que les gens comprennent », a renchéri ce membre du Bloc républicain.