La fermeture des frontières bénino-nigérianes a eu un facteur positif selon Antoine Adoukonou. Sur l’émission « L’Entretien » de la chaîne de télévision E-Télé ce dimanche 03 janvier 2021, ce membre fondateur du parti Bloc républicain (Br) a confié que cette fermeture a été l’occasion pour le Bénin de s’affirmer comme un pays souverain face au Nigéria. Il en a eu pour preuve la résilience de l’économie béninoise dans un contexte de Covid-19. Le Nigeria, s’est-il réjoui, va comprendre désormais que ce petit pays qui est son voisin, lorsqu’il va encore fermer sa frontière, a la capacité de vivre. Et cela, grâce au président Patrice Talon qui est resté digne malgré les soubresauts. « Dans le passé, quand la fermeture des frontières intervient, l’Etat béninois s’agenouillait pratiquement pour le Nigeria. Cette fois-ci, le Bénin s’est affirmé. Quand le Nigeria va fermer ses frontières, le Bénin pourra vivre », a-t-il fait observer. L’invité de la journaliste Angèle Toboula n’a pas manqué de porter des jugements de valeur sur l’attitude des autorités du voisin de l’Est. Selon lui, tel quelles se comportent, on note parfois qu’entre les deux pays, le bon voisinage est laissé aux oubliettes. « On se lève un matin pour fermer ses frontières. Il n’y a pas eu des avertissements. C’est comme si on est train de démontrer qu’on est les plus forts. Si quelqu’un se comporte ainsi, on peut lui montrer qu’on est pauvre, mais on peut rester digne », a-t-il illustré. Antoine Adoukonou s’est aussi prononcé sur la rencontre annoncée entre les deux chefs d’Etat. A son avis, cette rencontre doit être l’occasion d’aplanir les divergences et de prendre un nouveau départ en matière de relations commerciales. « Il faut que le Nigeria et le Bénin trouvent le juste milieu pour collaborer. Je souhaiterais que le Nigeria soit sincère dans sa démarche et de laisser les considérations politiques. Quant au gouvernement béninois, qu’il prenne l’engagement d’éviter ce qu’on lui reproche pour qu’on ne revive plus un tel scénario, a-t-il déclaré.