La Cour constitutionnelle après examen a jugé la loi 2024-13 modifiant et complétant la loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin conforme à la Constitution le jeudi 14 mars 2024. Sur l’émission Cartes sur table du dimanche 17 mars 2024, le journaliste Joël Tchogbé a reçu Armand Affosogbé, membre du bureau politique du parti Bloc républicain (Br) et Iréné Dossavi-Yovo, membre du parti Les démocrates. Pour le représentant du Br, la décision de la Cour constitutionnelle est une victoire pour le renforcement des partis politiques.
Pour Armand Affosogbé, le droit a été dit par les Sages de la Cour constitutionnelle. « Nous, nous sommes de la mouvance présidentielle. Nous sommes les initiateurs du nouveau Code électoral et en proposant cette loi au Parlement, nous savons que nous ne portons pas atteinte à la Constitution. Nous savons que la Cour constitutionnelle allait valider le nouveau Code électoral. Nous, on était sûr », a affirmé le leader politique du Br dans la 23ème circonscription électorale. A entendre le membre du bureau politique du parti Bloc républicain, cette décision de la Cour est une victoire sur le fainéantisme politique, sur la transhumance politique, sur le régionalisme politique. « C’est une victoire pour le renforcement des partis politiques. C’est une victoire pour le renforcement du système partisan », a renchéri Armand Affosogbé. Selon l’invité, le nouveau Code électoral répond à l’aspiration des réformes en cours. « Le Code électoral qui a été voté n’exclut personne et aucun parti politique », a-t-il précisé.
Dans son intervention, Iréné Dossavi-Yovo, membre du parti ‘’Les démocrates’’, a indiqué que tout le peuple béninois est endeuillé à cause de cette décision de la Cour constitutionnelle. « Depuis 2016, nous avons perdu l’habitude de la liesse populaire que nous observons dans les périodes électorales. Et cela est mauvais », a-t-il déploré. Par ailleurs, Iréné Dossavi-Yovo a fait savoir que le parti Les démocrates voudrait des assises nationales pour mieux discuter du Code électoral. « Nous, nous n’avions jamais rompu la logique du plaidoyer. Nous avions toujours clamé, que nous voudrions des assises nationales parce que quand on se fait face et on discute, on parvient à un compromis et à un consensus », a laissé entendre l’invité de Joël Tchogbé.
Patrice Zoundé (Coll)