Sous l’autorité du Conseil national de lutte contre le Vih/Sida, la tuberculose, le paludisme, les hépatites, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies (Cnls-Tp), le consortium constitué par les organisations non gouvernementales (Ong) Programme d’insertion des enfants déshérité (Pied) et l’Organisation pour la promotion de la santé et le développement communautaire (Opsdc), la Direction départementale de la santé (Dds) du Littoral abrite du mercredi 24 au vendredi 26 avril, un atelier d’élaboration du document de plaidoyer pour l’augmentation des ressources financières domestiques de la prise en charge du Vih/Sida au Bénin et la levée des contraintes liées à leur consommation.
« Nous sommes réunis pour réfléchir tous ensemble pendant trois jours consécutifs aux différentes pistes de solutions, de stratégies et de mécanismes qui contribueront à mettre sur pied, un plaidoyer efficace pour l’augmentation des ressources domestiques aussi bien publiques que privées et réfléchir sur les approches idoines de consommation optimale de ces ressources axées sur les besoins et demandes prioritaires des populations bénéficiaires », a expliqué John Bernon, Directeur du Bureau santé de Usaid-Bénin. Pour lui, ce creuset d’échange revêt une importance capitale d’autant plus qu’elle s’aligne parfaitement avec la nouvelle stratégie du Plan d’urgence du président des Etats-Unis pour la réduction du Sida (Pepfar), les 3×5 piliers qui a pour but, non seulement d’accélérer la riposte, mais aussi et surtout de renforcer les systèmes de santé publique de façon durable. « C’est ainsi qu’au cours des mois à venir, le Pepfar, en étroite collaboration avec l’Onusida, soutiendra le pays dans sa volonté de développer un plan de durabilité de son programme de lutte contre le Vih pour que tous les progrès auxquels nous avons tous contribué à atteindre, ne soient remis en question », a-t-il confié. En effet, l’objectif du présent atelier est de contribuer à l’amélioration du projet de document de plaidoyer pour la mobilisation, l’augmentation et l’utilisation optimale des ressources financières domestiques destinées à la lutte contre le Vih/Sida, assorti de recommandations et un plan de suivi. Et pour atteindre cet objectif, les parties prenantes réunies vont « analyser les contraintes à la consommation optimale des budgets domestiques de lutte contre le Vih/Sida au Bénin et proposer des pistes / mesures pour la levée de ces contraintes ; analyser la contribution du mécanisme d’Assurance maladie universelle en cours d’institutionnalisation par l’État sur la prise en charge des personnes indigentes vivant avec le Vih. Ainsi, il sera proposé des pistes de réflexions et d’actions (ou un mécanisme) pouvant favoriser le respect par l’État béninois, de ses engagements internationaux (Oms) ou régionaux (Cedeao) visant à porter progressivement les budgets annuels des ministères de la Santé à la proportion de 10% (norme Oms) ou de 15% (Accord d’Abuja) par rapport aux budgets annuels globaux des États parties, et enfin proposer des pistes de réflexions et d’actions pour l’implication des entreprises privées dans la contribution financière à la lutte contre le Vih/Sida.
Mise à disposition d’un document de plaidoyer
A l’issue de l’atelier de contribution à l’amélioration du projet de document de plaidoyer pour la mobilisation, l’augmentation et l’utilisation optimale des ressources financières domestiques destinées à la lutte contre le Vih/Sida, il sera rendu disponible un document de plaidoyer comprenant les axes dévoilés plus haut, des recommandations succinctes et réalisables et une proposition de mécanisme (ou de comité) de suivi planifié dans le temps des recommandations adoptées par les participants à l’atelier. « Je suis persuadé que de ces assises, sortira un document de plaidoyer bien structuré avec des éléments pertinents permettant de convaincre l’autorité gouvernementale à prendre des engagements et des résolutions concrets pour une augmentation des ressources financières domestiques des services de prise en charge du Vih/Sida et à la levée des contraintes liées à leur consommation au Bénin », a souhaité Amadou A. Moussa Kpétoni, Directeur exécutif de Pied-Ong, Chef de file du consortium Pied-Opsdc. Pour sa part, Dr Simone K. Hounnankan, représentant le Cnls-Tp, indique que ces différents appuis des Partenaires techniques et financiers (Ptf) notamment du gouvernement américain qui a intégré le Bénin au financement du Pepfar, « viennent soutenir les efforts du gouvernement béninois dans l’optique de répondre aux défis sanitaires que pose le Vih de nos jours ». Il faut souligner que depuis mai 2022, le consortium constitué par les organisations non gouvernementales (Ong) Programme d’insertion des enfants déshérité (Pied) et l’Organisation pour la promotion de la santé et le développement communautaire (Opsdc) est récipiendaire du financement Pepfar/Usaid pour la mise en œuvre des activités du projet Community-led monitoring (Clm), suivi conduit par la communauté ou veille communautaire. L’Ong Pied est le chef de file de ce consortium pour la conduite des activités du Clm sur 17 sites de prise en charge du Vih au Bénin dans les départements du Littoral, Atlantique, Mono, Couffo et Collines.