Assan Séibou sur la proposition de loi portant révision de la Constitution : « Le Sénat …devrait être une institution neutre »

Bientôt, une nouvelle institution au Bénin, le Sénat. Fruit par une proposition de loi portant révision de la Constitution, l’initiative est portée par les députés Assan Séibou du Bloc républicain (Br) et Aké Natondé de l’Union progressiste le Renouveau (Up-R). Sur l’émission spéciale de « Cartes sur table », Assan Séibou, député à l’Assemblée nationale et président du groupe parlementaire Bloc républicain, a donné les réelles motivations de la proposition de loi.

Durant l’émission sur la 88.6 fm, le député Assan Séibou, a d’abord affirmé que toute révision de la Constitution est dans l’intérêt de la Nation. « Toute révision de la Constitution a un intérêt, mais ce n’est pas pour soi on le fait. Elle n’est pas opportuniste. C’est pour la Nation et on le fait pour longtemps », a clarifié le président du groupe parlementaire Bloc républicain. En répondant aux questions des journalistes Sosthène Fadaïro et Aziz Adam Soulé, l’invité de la radio Océan Fm a précisé que le Sénat devrait être une institution neutre. « Le Sénat, au vu de la composition que nous faisons, devrait être une institution neutre dans laquelle siègent des anciens présidents que nous avions respectés dans ce pays et qui sont ceux que nous vénérons parce que ce sont nos sages dans le pays. Et aujourd’hui, quand nous regardons la scène, toutes ces personnalités, les anciens présidents, les anciens présidents d’institution, vous constatez qu’il n’y a aucun forum dans lequel ils se retrouvent pour discuter de l’intérêt supérieur de la Nation. », a fait observer Assan Séibou. Selon lui, la création du Sénat permettra également de valoriser et de tirer le maximum de l’expérience de ceux qui ont géré l’Etat à un niveau donné. « Dans d’autres pays et dans toutes les grandes démocraties, ils ont créé le Sénat pour que le président de la République qui a fini de gouverner n’aille pas se retrouver chez lui comme l’a fait le président Mathieu Kérékou en ne s’intéressant plus aux débats dans le pays », a-t-il ajouté. A en croire ses arguments, s’il y avait le Sénat au Bénin, les problèmes de gouvernance du pays seraient discutés entre les anciens présidents au Sénat et ils feront des propositions qui pourront amener l’Assemblée nationale à aller dans un sens comme dans l’autre. « Il faut trouver un forum dans lequel ces gens-là vont veiller sur ce qui se passe, sur les lois et sur notre comportement politique », a-t-il déclaré. L’invité de la radio des défis a dit qu’il souhaite que le Sénat soit un organe politique qui soit conforme à l’intérêt de la Nation.

Les questions sécuritaires au cœur du Sénat

Pourquoi la présence des chefs d’état-major des forces en charge de la défense et de la sécurité nationale au sein du Sénat ? Répondant à cette question, le parlementaire a indiqué qu’ils ont fait cette proposition au regard des défis sécuritaires auxquels le Bénin fait face depuis quelques années. « Selon la mission que nous proposons au Sénat, nous avons qu’il s’intéresse aux questions de sécurité et de défense nationale », a expliqué le député.

Patrice Zoundé (Coll)