Le samedi 4 mai 2024, la ville de Tanguiéta a été le théâtre d’un événement poignant. Il s’agit d’une marche silencieuse organisée par le Mouvement des jeunes pour la lutte contre l’extrémisme violent, la criminalité et le terrorisme pour honorer la mémoire des fils de la Commune assassinés par des sans foi ni loi et interpeller les autorités afin que justice soit rendue aux disparus.
Cette marche silencieuse, organisée sous l’égide du Mouvement des jeunes pour la lutte contre l’extrémisme violent, la criminalité et le terrorisme, a été un cri contre l’impunité qui sévit dans la ville de Tanguiéta face à des actes de violence et d’assassinat de plus en plus récurrents.
Les organisateurs, guidés par un profond désir de justice, ont appelé à une mobilisation collective pour mettre un terme à cette spirale de violence et à l’inaction des autorités. « Face à la recrudescence et à l’inaction des forces de sécurité pour protéger les citoyens de la Commune de Tanguiéta, il est impératif que nous, en tant que population, nous levions et interpellions les différentes autorités », a déclaré Basile Kouaro, président du Mouvement des jeunes pour la lutte contre l’extrémisme violent.
Les habitants de Tanguiéta réclament avec véhémence que justice soit enfin rendue aux victimes innocentes, dont les vies ont été cruellement ôtées dans leur propre foyer. Cette marche symbolique est le témoignage de la solidarité et de la détermination de la communauté à se faire entendre et à exiger des actions concrètes pour garantir la sécurité et la justice pour tous.
En cette journée de commémoration, les citoyens de Tanguiéta ont uni leurs voix dans un silence chargé d’émotions, affirmant ainsi leur détermination à ne pas laisser les sacrifices de leurs frères tomber dans l’oubli.
Pour rappel, l’enseignant Bonaventure Kineri précédemment en service au Collège d’enseignement général 1 de Tanguiéta a été assassiné au petit matin du dimanche 31 mars 2024 à son domicile par des individus non identifiés. Au lendemain du crime, des voix se sont élevées pour que justice lui soit rendue. Mais jusqu’à aujourd’hui, les auteurs de la barbarie n’ont pas pu être arrêtés et jugés conformément aux lois de la République.