Le professeur de droit constitutionnel et candidat recalé à la Présidentielle du 11 avril 2021 n’est plus libre de ses mouvements. Joël Aïvo puisque c’est de lui qu’il s’agit et trois personnes ont été placées en détention provisoire à la prison civile de Cotonou le vendredi 16 avril 2021 après leur mise en examen par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux sont les chefs d’inculpation mais la défense dit n’avoir pas encore accès au dossier.
(Le procès prévu pour le 15 juillet prochain)
Le candidat recalé de la course à la Présidentielle du 11 avril 2021 séjourne à la prison civile de Cotonou depuis le vendredi 16 avril 2021. Présentés au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Joël Aïvo et trois autres personnes inculpées ont été mis sous mandat de dépôt pour atteinte à la sûreté de l’Etat et blanchiment de capitaux. Avant d’être présenté au procureur spécial Mario Mètonou, le professeur de droit constitutionnel a été écouté par la Police judiciaire jeudi 15 avril 2021. Au terme de l’audition à la Brigade économique et financière, son placement en garde à vue lui a été notifié. Dans la journée du vendredi 16 avril, le responsable financier du mouvement « Dynamique Aïvo » Alain Gnonlonfoun et deux autres personnes interpellées ont été aussi présentés au procureur spécial de la Criet qui, après les avoir écoutés, a décidé de les placer en détention provisoire. Leur procès est prévu pour le 15 juillet prochain.
Changement du chef d’inculpation ?
Dans une interview accordée à Radio France internationale (Rfi) dimanche 18 avril 2021, l’un des avocats du constitutionnaliste, Me Barnabé Gbago, a fait part d’une modification des chefs d’accusation de son client entre le jour de son arrestation par la Police et son incarcération par la Criet. « Nous ne savons pas encore dans quel sens vont évoluer les accusations portées contre Joël Aïvo, surtout qu’entre le jour où il a été appréhendé par la Police et aujourd’hui, les chefs d’inculpation ont changé », a confié l’ancien doyen de la Faculté de droit et de science politique (Fadesp). Il a souligné qu’au début de l’affaire, il leur a été notifié que le candidat recalé à la Présidentielle avait été arrêté pour « incitation à la violence et manifestations illicites. Aujourd’hui, on nous dit qu’il y a blanchiment de capitaux et tentative de coup d’Etat », a-t-il laissé entendre tout en précisant que la défense n’a pas encore eu accès au dossier.