Le rendez-vous annuel des experts de l’écosystème de la cybersécurité en Afrique, Cyber Africa forum édition 2025 a ouvert ses portes à Cotonou le mardi 24 juin 2025. A cette occasion, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre béninoise du Numérique et de la digitalisation, a présenté les avancées du Bénin en matière de développement de la cybersécurité.
Le Bénin a fait des avancées significatives en matière du numérique et de la digitalisation. Adam Soulé Zoumarou, ministre béninoise du Numérique et de la digitalisation, a exprimé sa satisfaction par rapport à la dynamique mise en place par le Bénin en matière de développement de la cybersécurité. Elle l’a fait savoir à la faveur de la cérémonie d’ouverture officielle du Cyber Africa forum (Caf) édition 2025, à Sofitel à Cotonou. Dans son verbatim, Aurélie Adam Soulé Zoumarou a fait savoir que le Bénin, depuis 2020, a élaboré et opérationnalisé sa stratégie nationale de sécurité numérique. « Nous avons mis en place un centre national de réponse aux incidents (bjcsirt), ainsi qu’une infrastructure nationale à clés publiques, un laboratoire d’analyse forensique, et une politique de protection des infrastructures critiques. Tout cela porté par des talents de classe mondiale. Nous avons formé, sensibilisé, mobilisé dans les ministères, auprès des magistrats, des forces de sécurité, et surtout, auprès des jeunes, notamment les jeunes filles », a rappelé la ministre du Numérique et de la digitalisation. Elle estime que ces efforts portent aujourd’hui leurs fruits. « Le Bénin a progressé de manière significative dans l’indice mondial de cybersécurité de l’Union internationale des télécommunications », s’enorgueillit-elle. Tout en restant profondément engagé au sein des cadres régionaux et continentaux, avec le Gfce, Africacert, First, et dans la mise en œuvre des conventions de Malabo et de Budapest, le Bénin cherche aujourd’hui, souligne Aurélie Adam Soulé Zoumarou, à renforcer trois priorités stratégiques. Il s’agit du développement du secteur privé béninois de la cybersécurité, et son ouverture à l’international ; la promotion des services de confiance électronique dans l’administration et les entreprises et l’insertion professionnelle accélérée des talents formés dans ce domaine. Elle se réjoui d’accueillir le Caf à Cotonou. Ce rendez-vous annuel des experts de l’écosystème de la cybersécurité en Afrique avance la ministre du Numérique et de la digitalisation, est un moment fort pour le Bénin pour co-construire avec ses partenaires un avenir numérique plus sûr, plus éthique, plus inclusif.
Des réponses adéquates aux cybermenaces
Le Caf 2025 se tient dans un contexte d’explosion des usages numériques en Afrique, où les cybermenaces se multiplient à mesure que se développent les services digitaux essentiels dans des domaines tels que la finance, la santé, l’administration ou encore l’éducation. Face à ces évolutions, le cabinet américain de conseil en stratégie Kearney estime que le continent doit mobiliser environ 4,2 milliards Usd par an d’investissement supplémentaires dans la cybersécurité, pour améliorer sa résilience aux cyberattaques. C’est pour répondre à ces questions avance Franck Kié, fondateur du Caf, que la rencontre de Cotonou se tient. Durant deux jours, décideurs publics, acteurs du secteur privé, experts techniques, régulateurs et partenaires internationaux débâteront des enjeux critiques liés à la sécurité numérique sur le continent. Des panels et rencontres B2B (business-to-business) visant à favoriser l’émergence de solutions concrètes sont au programme.
Odi I. Aïtchédji