Les femmes participant au commerce transfrontalier à petite échelle entre le Bénin, le Ghana et le Togo bénéficient du soutien du Fonds de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) pour le développement. L’étude réalisée sur leurs situations actuelles et les difficultés auxquelles elles font face a été validée par les acteurs à l’occasion d’un atelier de restitution tenu le vendredi 19 avril 2024, à Cotonou.
Les femmes participant au commerce transfrontalier à petite échelle entre le Bénin, le Ghana et le Togo peuvent pousser un ouf de soulagement. Elles bénéficieront de l’appui du Fonds de l’Organisation internationale pour les migrations pour le développement. L’initiative a été prise à la suite du constat des conditions peu reluisantes des femmes qui s’investissent dans le commerce transfrontalier. Le projet « Autonomisation des femmes participant au commerce transfrontalier à petite échelle entre le Bénin, le Ghana et le Togo » est acté à travers la validation du rapport analytique par les acteurs au cours d’un atelier tenu le vendredi 19 avril 2024, à Cotonou. En plantant le décor de la rencontre, Jocelyn Ahyi, maire de la Commune de Grand-Popo, a souligné que l’initiative découle de la constatation autour de toutes les frontières du corridor. Il a partagé avec les participants : « La vie qui s’y déroule interpelle ». Il a également souligné qu’au cours de cet atelier, l’accent sera mis sur la validation du rapport analytique concernant la situation des femmes participant au commerce à petite échelle. Le projet d’autonomisation des femmes participant au commerce transfrontalier à petite échelle vise à contribuer au renforcement du développement communautaire dans les zones frontalières entre le Bénin, le Ghana et le Togo tout en favorisant un environnement propice à leur activité commerciale. C’est dans cette perspective, rappelle le maire de Grand-Popo, que l’étude portant sur l’état des lieux des femmes qui s’investissent dans le commerce transfrontalier à petite échelle a été réalisée. L’étude a été faite sur les points de passage frontaliers de Aflao (Ghana), Kodjoviakopé (Togo) Sanveecondji (Togo) et Hilacondji (Bénin). Elle a conduit à la production d’un rapport en trois sessions, une pour chaque pays. La session du Bénin a été présentée et validée par toutes les parties prenantes (la mairie de Grand-Popo, l’Anpe, le ministère de l’Industrie et du commerce, les Douanes, la Dei, la Maison de la société civile, les représentantes des femmes revendeuses de poissons, le représentant des transporteurs, le représentant du chef du village d’Hillacondji, la Cheffe d’arrondissement d’Agoué). Rosine Romao, cheffe d’arrondissement d’Agoué, confie que ce travail a été entamé depuis 2021 dans la période du Covid-19. C’est donc pour parer à la précarité des femmes qui font le commerce transfrontalier à petite échelle et les aider dans leur commerce que l’initiative a été prise. Afi Togninkin, revendeuse à la frontière d’Hilacondji, a pour sa part, témoigné que cette rencontre leur a permis d’exprimer leurs besoins, notamment la construction de hangar et le financement de leurs activités génératrices de revenus.
Odi I. Aïtchédji