Le Bénin trouve une thérapie de choc pour gérer efficacement les situations de crise. Grâce à l’appui de Enabel via le Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Police (Paop), un manuel a été élaboré. Le contenu du document est soumis à l’appréciation des acteurs pour validation au cours d’un atelier de trois jours qui se déroule à Cotonou du 7 au 9 décembre 2021.
Les crises seront désormais gérées avec plus d’efficacité et de professionnalisme au Bénin. Avec l’appui de l’Agence belge de développement, Enabel, un manuel a été élaboré dans ce sens. Avant la mise en application du document, son contenu est passé au peigne fin par les acteurs des disciplines de gestion de crise à Cotonou au cours d’un atelier. L’objectif de ce séminaire de trois jours est, d’approuver le contenu d’un nouvel outil pratique destiné au service de Police et d’autres acteurs intervenant dans la gestion de crises. Lors des travaux, les recommandations du Comité de travail mis sur pied à cet effet seront seront présentées. De riches débats suivront pour améliorer la qualité du manuel. Présentant le contexte et l’historique des travaux, la représentante de Enabel, Véronique Ketelaer, dira que c’est dans le perspective d’appuyer la Police républicaine à disposer d’un mécanisme de gestion de crise, que le groupe de travail multidisciplinaire a été mis en place. Ledit groupe présidé par le contrôleur de Police, Stanislas Ayèni, avait pour mission d’une part, de proposer un plan de formations en gestion de crise, de proposer des adaptations et la mise en œuvre des plans de contingence et des procédures policières en gestion de crise, et d’autre part, d’aider à l’organisation du Centre de prévention et de gestion de crise (Cpgc) puis de prévoir d’organiser des exercices de simulation en gestion de crise et de faire une analyse et une évaluation de la nécessité d’acquérir des équipements/matériaux dédiés à la gestion de crise. Ces membres, composés de policiers, de sapeurs-pompiers, d’acteurs de la protection civile, de représentants de l’Armée et du secteur de la santé, ont travaillé d’arrache-pied depuis juillet dernier pour convenir ensemble dans une approche disciplinaire, des procédures et des moyens d’intervention des services impliqués dans la gestion des crises. « Pour vous, c’est donc un aboutissement. Vous pouvez être très fiers », a témoigné l’experte responsable de la Police à Enabel.
Contrer les menaces terroristes
A sa suite, le secrétaire général adjoint du Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, Delphin Tokpon, a souligné l’importance de ce séminaire. « L’évolution du contexte géopolitique mondial marqué par l’apparition de nouvelles menaces transnationales et protéiformes avec la montée en puissance du terrorisme d’expression djihadiste et la grande criminalité, appellent entre autres, à une recomposition et une dynamisation du système sécuritaire de nos pays », a-t-il déclaré. C’est fort de cette réalité, que le gouvernement béninois a non seulement procédé à la fusion des forces de sécurité intérieure en créant la Police républicaine, mais aussi opérationnalisé cette nouvelle force unique de sécurité à travers le Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Police républicaine. Faisant référence aux dernières attaques des Forces de défense et de sécurité à Banikoara et Porga, Delphin Tokpo a fait remarquer qu’au-delà des plans déjà existants en matière de gestion de crise, il importe de très vite disposer d’un manuel très concret sur les procédures à mettre en place pour gérer au mieux une crise. Il a souhaité que les débats qui seront issus des présentations permettent d’améliorer la qualité du manuel et que le document tienne la promesse des fleurs.