Le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, a reçu le vendredi 21 mars 2025 une délégation du royaume d’Ifangni, conduite par Sa Majesté Rafiou Adéwalé. Cette rencontre avait pour objectif principal de plaider en faveur de la reconnaissance officielle du royaume d’Ifangni dans le cadre de la loi sur la chefferie traditionnelle.
À l’ouverture de l’audience, Soumaïla Alamou, conservateur de la tradition, a pris la parole au nom de la délégation. Il a rappelé que le royaume d’Ifangni, fondé dans les années 1800, compte aujourd’hui dix-huit rois ayant successivement régné. Selon lui, Ifangni remplit toutes les conditions nécessaires pour être reconnu, mais n’a pas encore été pris en compte. Il a souligné que le royaume est organisé en cinq lignées royales et trois catégories de notables travaillant en étroite collaboration. « Nous sommes venus plaider pour la reconnaissance de notre histoire. Nous cherchons à rassembler des données solides pour appuyer notre demande. Le président nous a reçus avec bienveillance et nous a expliqué le processus. Il nous a conseillés d’agir rapidement pour finaliser notre dossier », a-t-il indiqué à la presse.
Au cours des échanges, le roi Rafiou Adéwalé a également pris la parole pour saluer et bénir le président Vlavonou. La délégation comprenait plusieurs personnalités importantes du royaume, dont le maire d’Ifangni, Franck Okpeicha, le chef d’arrondissement Fataï Amoussa, deux ministres royaux, un sage et le maire honoraire Raymond Fafoumi. Le roi a souligné que le découpage administratif a fragilisé la reconnaissance de son royaume et a assuré que leur plaidoyer serait soutenu par des documents solides dans les jours à venir. « Le président Vlavonou a écouté attentivement notre démarche et a salué l’initiative. Il nous a assurés de son soutien », a ajouté Soumaïla Alamou. Il a précisé que ce n’était pas une revendication, mais un véritable plaidoyer en vue de la reconnaissance historique du royaume. Il a rappelé que le chef de l’État, avant son élection, s’était engagé à soutenir la reconnaissance des chefferies traditionnelles.
Léonce Adjévi