Le gouvernement envisage de doter le Bénin d’une connexion haut débit. Les jalons de cette ambition ont été posées au cours du premier quinquennat du président Patrice Talon. Ce projet qui tient à cœur au gouvernement, va se poursuivre au cours de la mandature 2021-2026. C’est du moins ce qui ressort du Programme d’actions du gouvernement présenté aux cadres des ministères le jeudi 06 janvier dernier.
Le Ministère du numérique et de la digitalisation a révélé toute son importance au cours du premier mandat de Patrice Talon. Sous la férule de la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou, un paquet de réformes ont été entreprises dans ce secteur. Ce qui a permis de faire des progrès significatifs sur le plan de la dématérialisation. Aujourd’hui, la digitalisation a embrasé nombre de secteurs de l’administration publique qui, mieux que par le passé, satisfait diligemment aux requêtes des usagers. Finies les longues files d’attente devant les directions avec une pile de dossiers sous les bras. La magie du numérique a révolutionné l’administration publique où le fonctionnaire, sans se déplacer, peut obtenir sa fiche de paie et même suivre ses actes depuis la maison. Pareil pour le citoyen lambda qui peut solliciter et obtenir, une kyrielle de pièces depuis son smartphone ou son portable android. L’une des plus grandes avancées sur ce plan est la possibilité de création d’entreprise, en un temps record. Ce qui fait du Bénin, l’un des modèles en la matière au plan continental. Ces progrès sont le fruit de la mise en œuvre de l’administration intelligente encore appelée ‘’Smart Gouv’’. La phase 2 de ce projet va prendre corps au cours du mandat en cours au grand bonheur des usagers de l’administration publique. La cerise sur le gâteau, c’est le déploiement de l’internet haut et très haut débit sur l’ensemble du territoire national. D’importants investissements ont été faits dans ce sens au cours du premier quinquennat. Ils vont se poursuivre au cours de la mandature en cours. Ce projet d’envergure est l’une des ambitions qui ont induit une augmentation substantielle du portefeuille budgétaire alloué à ce secteur stratégique. D’un montant de 39 milliards de francs Cfa dans le Pag 2016-2021, le volet du numérique se retrouve désormais avec 369 milliards de Fcfa soit une augmentation budgétaire de près de 100%. Cela dénote des résultats atteints, mais aussi et surtout de l’ambition d’évoluer au rythme du monde moderne où le numérique reste aujourd’hui, la chose la mieux partagée.
L’observatoire du numérique, pour une meilleure régulation
C’est l’une des ambitions du gouvernement déclinées au chapitre des réformes à entreprendre dans le secteur du numérique. La création d’un observatoire du numérique, figure en bonne place dans les réformes à opérer dans le secteur du numérique au cours du quinquennat 2021-2026. Cet observatoire aura pour vocation de réguler ce secteur en pleine expansion et qui échappe à tout contrôle. La régulation du secteur du numérique s’impose au regard de l’usage excessif fait aujourd’hui des réseaux sociaux. En effet, les utilisateurs ont contribué à dévier ce puissant instrument d’information et de communication de sa principale mission. Avec la création de cet observatoire, nul doute que le secteur sera mieux encadré. Une meilleure qualité est donc attendue en termes de contenu. C’est du moins l’un des défis que devra relever cet Observatoire qui fera l’objet d’un projet de loi à envoyer au Parlement. Ce nouvel organe devra en outre œuvrer à soigner l’image du Bénin réputé être un pays où la cybercriminalité est en pleine expansion.
Gabin Goubiyi