Le président de la République, Patrice Talon, s’est prononcé sur une question sensible de la vie politique nationale : la place et le rôle des anciens chefs d’État dans le débat public. Au cours d’un entretien accordé ce mardi 4 novembre 2025, le chef de l’État a clairement affiché sa position en faveur d’une loi qui interdirait aux anciens présidents de la République de continuer à faire de la politique ou de s’impliquer dans les querelles partisanes.
Pour Patrice Talon, le constat est évident : les rivalités persistantes entre lui et son prédécesseur Boni Yayi, devenues au fil des années un sujet de tension récurrent, perturbent la sérénité du climat politique béninois. À l’en croire, les querelles politiques entre anciens et actuels dirigeants finissent par cristalliser la vie nationale, au point de contrarier la paix et la quiétude auxquelles notre peuple aspire. Le chef de l’État estime que la sagesse républicaine devrait commander un retrait total des anciens présidents, afin de leur permettre de jouer un rôle symbolique et moral, plutôt que partisan. Il considère qu’une telle disposition légale renforcerait la stabilité du pays, mettrait fin aux rivalités personnelles et préserverait la dignité de la fonction présidentielle. En évoquant cette possible réforme, Patrice Talon ne cache pas son exaspération face à ce qu’on pourrait qualifier « cristallisation excessive » du débat politique autour de son duel historique avec Boni Yayi. Selon lui, le Bénin gagnerait à dépasser les affrontements d’hommes pour se consacrer à l’essentiel : la consolidation des institutions et la poursuite du développement.
Joël-Samson Bossou




















