L’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep Bénin) a annoncé avoir mobilisé 66,12 milliards de francs Cfa pour le compte de l’État au cours de l’année 2024, selon son rapport annuel d’activités. Ce montant, en léger recul par rapport aux 72,48 milliards de FCfa collectés en 2023, reflète néanmoins la constance de l’action du régulateur dans un environnement technologique en pleine évolution et une demande croissante en connectivité.
L’année 2024 a marqué une phase importante dans l’évaluation à mi-parcours du plan stratégique 2022-2026. L’Arcep a intensifié ses efforts de régulation pour améliorer la performance économique des secteurs des communications électroniques et de la poste. Elle a veillé au respect des cahiers de charges signés par les opérateurs, encouragé la concurrence, renforcé la protection des consommateurs et facilité l’accès équitable aux ressources sectorielles. Le rapport souligne les réformes engagées, les défis rencontrés et les orientations futures, en conformité avec le Code du numérique en vigueur au Bénin. Pour 2025, l’Arcep entend consolider ses interventions autour de quatre axes majeurs : gouvernance efficace de la régulation : amélioration des performances internes de l’institution, visibilité accrue à l’échelle régionale et internationale, formations ciblées sur des technologies émergentes telles que la 5G, l’Internet des objets (IoT), l’Intelligence artificielle, les Fintech et la Big Data, ainsi qu’un renforcement de la transparence et de la participation des parties prenantes. Régulation numérique et innovation : suivi du déploiement de la 5G, expérimentation des technologies Haps et Hibs, gestion optimisée des ressources rares comme le spectre et la numérotation, études de marché approfondies et contrôles renforcés sur les opérateurs. Développement du secteur postal : élaboration d’une politique nationale pour le secteur postal, contrôle de la qualité du Service postal universel, lutte contre l’informel et dynamisation du marché. Protection des utilisateurs : amélioration de l’accès à l’information, création d’une application mobile pour mesurer la qualité de service via crowdsourcing, contrôle du Débit d’absorption spécifique (Das) des équipements terminaux, et la réduction de l’empreinte écologique des services.
L.A.