Depuis quelques semaines, la deuxième chaîne de télévision de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb), Benin Business 24, a suspendu ses productions. Quoique cette suspension n’ait été entérinée par aucune note officielle, le constat reste patent et déchaine une flopée de commentaires au sein de l’opinion. Les employés de la chaine n’ont pas cependant été inquiétés puisqu’ils ont été redéployés au sein de la télévision nationale.
Va-t-on vers la disparition de Bb24 ? La question mérite d’être posée même si pour l’heure l’information reste encore non officielle. A cette interrogation, l’on est bien tenté de répondre par l’affirmative. En effet, les fidèles de bb 24 doivent avoir constaté depuis quelques semaines, que cette chaine de développement dédiée à diverses thématiques y afférents, propose en lieu et place d’un contenu actualisé, un menu exclusivement constitué de rediffusions d’anciennes émissions et de musiques. Pas de nouvelles productions, ni de contenus arrimés à l’actualité. Selon nos investigations, cette suspension des productions de Bb24 confirmée par diverses sources, serait due à la non-rentabilité de cette chaine. D’autres sources confient que cette suspension serait liée à une panne de certaines machines, à la réparation desquelles, des diligences seraient en cours. Pour l’heure, le personnel de la chaîne a été redéployé dans différents services de la télévision nationale. Des notes d’affection auraient été signifiées aux employés avec mention de leur nouvelle destination professionnelle au niveau de la chaine mère. Lancée le 30 juillet 2013, Bénin Business 24 (Bb24) est la deuxième chaîne de télévision nationale de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb). Elle est dédiée aux thématiques liées au développement économique du Bénin et à la promotion de l’entrepreneuriat dans les secteurs de l’agriculture, l’éducation, de la santé, de la pêche, de l’élevage, de l’agroforesterie, de l’énergie, de l’accès à l’eau, des microcrédits, de la sécurité et de la protection de l’environnement.
Le flou persiste
Contacté par la rédaction de « Le Matinal » aux fins de connaître les tenants et les aboutissants de ce qui apparait jusque-là comme une rumeur, le directeur général de l’Ortb, Erick Abraham, s’est voulu plutôt prudent : « Nous sommes dans une administration. Et dans une administration, c’est les notes qui parlent. S’il n’y a pas une note, prenez-cela comme une rumeur. A mon niveau, il n’y a aucune note et je n’ai pas connaissance d’une note officielle à ce propos ». Des propos qui visiblement brouillent les pistes et contrarient une réalité qui semble pourtant crever l’œil. Nous y reviendrons.
Abdourhamane Touré