Dans la nuit du vendredi 1er au petit matin du 2 mars 2024, les députés ont rejeté la prise en compte de la proposition de loi du député Assan Séibou par 71 voix pour, 35 contre et 2 abstentions. Le consensus souhaité par le chef de l’État n’a donc pu se faire autour de la révision de la Constitution qui alimente la polémique depuis quelques semaines. Alors qu’on s’attendait légitimement à ce que ce soit seulement les 28 députés du parti Les démocrates qui rejettent l’initiative, grande a été la surprise des uns et des autres de constater que même dans le camp de la majorité parlementaire, les violons n’ont pu s’accorder autour de la proposition de loi.
Outre les 28 députés de la minorité parlementaire, 7 députés de la mouvance, ont émis un vote défavorable contre la proposition de loi. Ce qui justifie d’ailleurs les 7 votes supplémentaires contre la proposition de loi outre, ceux des députés Ld. Il s’agit des députés Edmonde Fonton, Lazare Sèhouéto, Bio Gounou Sina, Justin Agbodjèté, de l’Union progressiste Le renouveau et Malick Gomina, Lambert Agongbonon et Eustache Akpovi du Bloc républicain. Ce vote, même s’il met à nu les divergences internes au sein des partis politiques soutenant les actions du chef de l’État par rapport à la révision de la Constitution, il est par ailleurs l’expression d’une démocratie interne au sein des groupes parlementaires de la mouvance présidentielle.