(Tonato présente un budget qui traduit les ambitions du Pag 2021-2026)
Le ministre du Cadre de vie et des transports, José Tonato, était devant la commission budgétaire le mardi 26 novembre 2024 pour défendre le budget 2025 de son département qui s’élève à 359, 568 milliards de FCfa.
Pour la gestion budgétaire 2025, le ministère du Cadre de vie bénéficie d’une enveloppe budgétaire de 359, 56 milliards de FCfa dont 345 milliards soit 96,16% pour les dépenses en capital. Cette dotation est en baisse de 12,44 % par rapport à la dotation de 2024 qui s’élève à 410 milliards de FCfa. Cependant, en ce qui concerne les dépenses en capital, les ressources intérieures représentent près des ¾ du total (73,34%) et sont en nette progression par rapport à l’exercice budgétaire précédent (6,04%). La Répartition du budget par programme se présente comme suit : Ppss : 9 415 856 497 de FCfa (2,62%), Pefc: 50 108 982 724 de FCfa (13,94%), Pvtd : 90 759 918 400 de FCfa (25,24 %), Pch : 4 789 479 980 de FCfa (20,7 9%) et Pit : 134 494 136 296 de FCfa (37,40%). Les Programmes Pit, Pvtd et Pch représentent plus de 80% du budget global avec près d’un tiers de l’ensemble de la dotation budgétaire du secteur affecté au Pit seul. Par ailleurs, quand bien même le Ppss a connu une progression par rapport à l’année 2024 (1,89%), son poids demeure faible, au regard de son rôle combien déterminant dans le pilotage global du secteur, selon les explications du ministre. Cet accroissement du financement intérieur des dépenses en capital illustre les efforts du gouvernement à faire financer la majorité de ses interventions par les ressources intérieures. « Il traduit à juste titre les grandes ambitions du Pag 2021-2026 qui visent prioritairement la poursuite et la consolidation des réformes et des projets structurants », dira le ministre Tonato. Ainsi, les priorités 2025 du ministère sont entre autres, en matière de gouvernance du secteur, d’assurance d’une meilleure répartition des rôles et responsabilités des divers acteurs du secteur à travers la mise en œuvre du Plan de déconcentration et de décentralisation du ministère, de mise en œuvre de la nouvelle stratégie de promotion des comportements éco-citoyens à tous les niveaux (local, communal et central), de dynamisation du comité technique d’élaboration et de suivi des projets soumis au Fonds vert pour le climat (Fvc) et au Fonds d’adaptation (Fa) aux changements climatiques dans le cadre de la mobilisation des financements additionnels et innovants. En matière de gestion de l’environnement, des forêts et du climat, de l’aménagement et réhabilitation des plans d’eau, notamment le Lac Ahémé, le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo, de l’extension de la modernisation du système de gestion des déchets solides ménagers à d’autres grandes villes du Bénin en y incluant la gestion des boues de vidange et eaux usées et la promotion agroforestière et économique du recyclage et autres, plusieurs activités sont prévues dans ledit budget. Le budget prend en compte le développement des Infrastructures et des Transports, le désenclavement des zones de production et les localités rurales (construction et l’entretien de 12.600 km de routes en terre et pistes rurales), l’aménagement, la réhabilitation et la construction du réseau routier, la construction d’ouvrages spécifiques (échangeur de Vèdoko, Pont sur la rivière Djonou à Godomey, Poste VL à Houègbo et travaux de modernisation/réhabilitation à Diho et Grand Popo), la dynamisation du transport terrestre, le renforcement du système de la sécurité routière, le développement des infrastructures portuaires. Le renforcement des capacités des acteurs du sous-secteur maritime et portuaire, l’amélioration de la sécurité et la sûreté maritime, la sécurisation du transport fluvio-lagunaire et le développement des infrastructures du transport aérien n’ont pas été occultés.
« Par ailleurs, la poursuite et la consolidation des réformes engagées depuis 2016 permettront de mettre effectivement en œuvre ces priorités majeures du secteur. Honorables députés, en matière de gestion par objectif axé sur les résultats et de budgétisation, le ministère du Cadre de vie a adopté une stratégie managériale dont il entend poursuivre la mise en œuvre. Cette stratégie se base sur l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation périodique des outils opérationnels de planification et de gestion (Pta, Ppm et Pcc), et le renforcement des capacités des principaux acteurs en charge de la mise en œuvre des actions budgétaires du secteur à savoir les Responsables de Programme d’actions et d’activités ainsi que les membres des Unités d’appui aux programmes…», a conclu le ministre José Tonato.
Extraits de l’exposé du ministre José Tonato
Honorables Députés,
Pour la gestion budgétaire 2025, le Mcvt bénéficie d’une enveloppe budgétaire de 359 568,374 millions FCfa dont 345 761,445 millions FCfa, soit 96,16% pour les dépenses en capital. Cette dotation est en baisse de 12,44 % par rapport à la dotation de 2024.
Cependant, en ce qui concerne les dépenses en capital, les ressources intérieures représentent près des ¾ du total (73,34%) et sont en nette progression par rapport à l’exercice budgétaire 2024 (6,04%).
La répartition du budget par programme se présente comme suit : i) Ppss : 9.415.856.497 FCfa (2,62%) ; ii) Pefc : 50.108.982.724 FCfa (13,94%) ; iii) Pvtd : 90.759.918.400F FCfa (25,24%) ; iv) Pch : 4.789.479.980 FCfa (20,79%) et ; v) Pit : 134.494.136.296 FCfa (37,40%). Quand bien même le Ppss a connu une progression de 1,89%, son poids demeure faible, pour assurer un pilotage efficacement optimal du secteur.
Cet accroissement du financement intérieur des dépenses en capital traduit les ambitions du Pag 2021-2026 qui visent la poursuite et la consolidation des réformes et des projets structurants. Ainsi, les priorités 2025 du Mcvt sont entre autres :
En matière de gouvernance du secteur :
o assurance d’une meilleure répartition des rôles et responsabilités des divers acteurs du secteur à travers la mise en œuvre du Plan de déconcentration et de décentralisation du Mcvt ;
o dynamisation du comité technique d’élaboration et de suivi des projets soumis au Fonds vert pour le climat (Fvc) et au Fonds d’adaptation (Fa) aux Changements climatiques ;
o amélioration du Système d’information Statistique du Mcvt ainsi que le dispositif de suivi et d’évaluation des interventions du secteur, y compris celui de passation des marchés publics ;
o renforcement de la transformation digitale dans le secteur du cadre de vie et des transports ;
o accélération des réformes structurelles engagées dans les domaines d’intervention du secteur.
Ø En matière de gestion de l’environnement, des forêts et du climat
o aménagement et réhabilitation des plans d’eau, notamment le Lac Ahémé, le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo ;
o extension de la modernisation du système de gestion des déchets solides ménagers à d’autres grandes villes du Bénin en y incluant la gestion des boues de vidange et eaux usées et la promotion agroforestière et économique du recyclage ;
o renforcement des mesures de surveillance et de contrôle des forêts classées et parcs nationaux.
Ø En matière de développement des Villes et Territoires Durables
o poursuite des programmes d’aménagement urbain (asphaltage) et d’assainissement pluvial des principaux centres urbains ;
o renforcement de la mobilité des personnes par la promotion du mode de transports urbains collectifs et le système de drainage des eaux pluviales dans les principales villes du Bénin ;
o relance de la planification spatiale à travers l’élaboration des Schémas directeurs d’aménagement dans les communes à statuts intermédiaire et particulier ;
o poursuite de la mise en œuvre des travaux d’éclairage solaire des centres urbains du Bénin.
Ø En matière de la construction et de l’habitat
o renforcement de la fonction d’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour les travaux de construction des autres Ministères ;
o poursuite et achèvement des travaux en cours de construction de logements à Ouèdo, des cités ministérielle, administratives et départementales et du nouveau siège de l’Assemblée Nationale ;
Ø En matière de développement des Infrastructures et des Transports
o désenclavement des zones de production et les localités rurales (construction et entretien de 12.600 km de routes en terre et pistes rurales) ;
o aménagement, réhabilitation et construction du réseau routier ;
o construction d’ouvrages spécifiques (échangeur de Vèdoko, Pont sur la rivière Djonou à Godomey, Poste VL à Houègbo et travaux de modernisation/réhabilitation à Diho et Grand Popo) ;
o dynamisation du transport terrestre ;
o renforcement du système de la sécurité routière ;
o développement des infrastructures portuaires ;
o renforcement des capacités des acteurs du sous-secteur maritime et portuaire ;
o développement des infrastructures du transport aérien ;
o amélioration de la sécurité et la sûreté de l’aviation civile.
Par ailleurs, la poursuite et la consolidation des réformes engagées depuis 2016 permettront de mettre effectivement en œuvre ces priorités majeures du secteur.
Honorables Députés,
Le Mcvt a adopté une stratégie managériale qui se base sur l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation périodique des outils opérationnels de planification et de gestion (Pta, Ppm et Pcc), et le renforcement des capacités des principaux acteurs en charge de la mise en œuvre des actions budgétaires du secteur. La stratégie consiste aussi à mieux orienter l’accompagnement des services déconcentrés du Mcvt à la consolidation de la décentralisation.
Le plan d’action genre est en cours d’élaboration et sera mis en œuvre à compter de la gestion 2025. Un cadre de pilotage et de coordination a été créé pour assurer la budgétisation sensible au Genre. En 2025, le Ministère procèdera au marquage de ses activités en vue de mesurer la sensibilité de ses dépenses à la dimension genre et par ricochet, assurer l’efficacité et l’efficience de ses politiques à réduire les inégalités entre les sexes et les différentes couches de la population.
La stratégie d’intervention du Ministère sera axée sur des actions d’Information, d’éducation et de communication (Iec) en vue d’un changement profond et durable de comportement des populations en faveur d’un cadre de vie sain.
Le renforcement de la résilience du Bénin aux changements climatiques occupe une place prépondérante dans la politique du gouvernement. C’est pourquoi le Mcvt exécutera avec ses partenaires, des projets d’envergure susceptibles de réduire les risques d’inondations et d’érosion côtière dans les villes grâce à la mise en place des infrastructures résilientes.
La mesure des progrès en matière d’amélioration du cadre de vie se fera à travers une batterie consensuelle d’indicateurs du Pag 2021-2026 et de l’agenda 2030 relatif aux Odd en vue de rendre compte régulièrement des performances et d’apporter des mesures correctives en cas d’écarts des réalisations par rapport aux prévisions.
Honorables Députés,
En ce qui concerne la mise en œuvre des recommandations de l’Assemblée nationale, issues de la session budgétaire de la gestion 2024 : vingt-huit (28) recommandations ont été adressées au Ministère par la Représentation nationale lors des travaux budgétaires. Sur les 28 recommandations, 14 ont été entièrement mises en œuvre, 7 sont en cours d’exécution et 7 non réalisées.
2025 est la 4ème année consécutive de l’opérationnalisation effective des réformes budgétaires induites par la nouvelle Loi organique relative aux Lois de finances. Ainsi, le Dppd 2025-2027 du Mcvt et tous ses outils d’opérationnalisation élaborés seront exécutés conformément aux dispositions en vigueur en mode programme. Le Mcvt a veillé à ce que le Dppd 2025-2027 soit en parfaite cohérence avec le Programme d’actions du gouvernement (Pag) 2021 – 2026 et de son Plan stratégique 2025-2029.
Au terme de l’exécution du budget 2025, le secteur cadre de vie et transports aura atteint plus de 65% de l’objectif à lui assigné au titre du Programme d’action du gouvernement 2021-2026.
Avec la disponibilité du Plan stratégique 2025-2029 et du Pag 2021-2026, le Mcvt a des objectifs clairement définis à l’horizon 2025. A cet effet, d’importants efforts seront faits pendant la période de référence pour évaluer périodiquement les interventions du secteur à travers des enquêtes ou études spécifiques afin de rendre disponibles les statistiques fiables sur l’évolution du secteur.
Je vous remercie.