(Une bouffée d’oxygène pour les agriculteurs)
Entre autres dossiers abordés au cours de la rencontre hebdomadaire des ministres tenue le 17 avril 2024, figure la mise en œuvre des mesures de soutien de l’Etat aux producteurs sur les prix de cession des engrais au titre de la campagne agricole 2024-2025. Il en ressort que les prix ont été maintenus en dépit de la conjoncture économique mondiale.
Les producteurs de coton ont de bonnes raisons de se réjoui et pour cause. En vue de garantir le succès de la campagne agricole 2024-2025, le gouvernement a décidé de reconduire le soutien de l’Etat aux agriculteurs. C’est la troisième campagne consécutive qui bénéficie d’une telle mesure et cette subvention de l’Etat en soutien au prix de cession des engrais, s’élève à 24.400.000.000 FCfa. Avec cette subvention, les engrais Npk coton et vivriers seront cédés à 340 Fcfa le kg soit 17.000 Fcfa le sac de 50 kg, au lieu de 23.500 Fcfa. L’engrais Uree quant à lui, sera vendu à 300 Fcfa/kg soit 15.000 Fcfa le sac de 50 kg au lieu de 19.500 Fcfa. L’engrais Ssp à 280 Fcfa/kg soit 14.000 Fcfa le sac de 50 kg tandis que l’engrais Kcl est cessible à 280 Fcfa/kg soit 14.000 Fcfa le sac de 50 kg. Il est à préciser que la décision concerne aussi bien les engrais destinés à la production vivrière comme cotonnière dans notre pays. Ces engrais sont cédés au même prix. Ce postulat se justifie par le par le fait que choisir de pratiquer les prix objectifs tels que la réalité mondiale l’impose risque, sans aucun doute, d’engendrer un effondrement de la production agricole et par conséquent une menace pour la sécurité alimentaire. Déjà, pour les campagnes 2022-2023 et 2023-2024, il y avait déjà eu respectivement des subventions de 55 milliards de Fcfa et d’environ 30 milliards de FCfa. Ainsi donc, en 3 campagnes, le gouvernement a injecté près 110 milliards dans les subventions des intrants agricoles de toutes sortes et pour de nombreuses cultures. Cette option traduit une ferme volonté politique de soutenir l’essor et le rayonnement de l’agriculture béninoise qui pourra servir de base à l’industrialisation mais surtout à agir pour le bonheur du consommateur béninois en même temps que cela soutient l’activité du producteur agricole.
Gabin Goubiyi