Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la microfinance, accompagnée de sa collègue du Numérique et de la digitalisation, a présidé le lancement officiel de la célébration de la 38ème édition de la Journée internationale des droits de la femme (Jif). C’était hier, mercredi 8 mars 2023 à Cotonou.
« Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité de sexes », tel est le thème retenu pour la célébration cette année de la journée internationale des droits des femmes (Jif). Une célébration qui a mobilisé diverses catégories socioprofessionnelles de femmes. Les différentes interventions des autorités gouvernementales et les communications autour du thème, a permis à la gent féminine de mieux appréhender la trilogie digitalisation-innovation et technologie. Un thème qui colle parfaitement aux défis actuels et qui appelle des femmes une implication plus active dans le numérique. Les différentes présentations ont d’ailleurs mis en exergue l’importance de l’inclusion numérique pour atteindre l’égalité des sexes. Selon Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la digitalisation, ce thème souligne le potentiel que peut avoir le secteur du numérique pour favoriser l’égalité entre les hommes et les femmes mais aussi pour mettre en lumière les défis à relever pour assurer une inclusion numérique équitable pour les femmes. « Ce thème appelle également à l’innovation et à l’utilisation des nouvelles technologies pour surmonter les obstacles qui limite l’accès des femmes aux technologies numérique et pour renforcer leur participation dans le numérique », a-t-elle déclaré. A l’en croire, il s’agira d’éliminer les stéréotypes de genre afin de garantir une meilleure implication des femmes à tous les niveaux. Pour Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la microfinance, la célébration de cette 38ème édition de la Jif, est une occasion d’exploration de l’impact de l’écart numérique entre les sexes sur l’élargissement des inégalités économiques et sociales. Elle permet également de mettre en lumière l’importance de de la protection des droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et de lutter contre la violence sexiste en ligne, facilitée par les Technologies de l’information et de la communication. « Le numérique, l’innovation technologique et la digitalisation constituent donc aujourd’hui des solutions pour faire avancer le défi de l’égalité socio-économique et celui des droits des femmes », a-t-elle soutenu.
Mesures contre les menaces
Le numérique crée des opportunités nouvelles et sans précédent pour l’amélioration de la vie des femmes et des filles au Bénin. Pour Véronique Tognifodé, les technologies numériques transforment rapidement tous les domaines de la vie de nos concitoyennes, y compris les systèmes économiques, sociaux et politiques, en créant de nouveaux points d’entrée et de nouvelles plateformes pour les groupes historiquement organisés et les groupements féminins. Par ailleurs, elles créent également, des menaces sans précédent pour leur bien-être. Les espaces en ligne offrent de nouveaux lieux de violences à l’encontre des femmes, fournissant à leurs auteurs un anonymat et une impunité accrus. La discrimination dans le secteur des nouvelles technologies et les biais dans les systèmes automatisés perpétuent et renforcent les inégalités entre les sexes. Face à ces constats, l’autorité ministérielle rassure que le gouvernement, en dehors du travail juridique en cours à travers l’élaboration de nouveaux textes de lois beaucoup plus protecteurs des groupes vulnérables, s’active par des campagnes de formations, d’informations et de sensibilisations des ministères en charge du Numérique et des Affaires sociales, à offrir des moments uniques d’éducation pour forger un avenir numérique positif aux femmes et filles du Bénin.