Sortir la femme de l’ornière passe inéluctablement pas une volonté politique qui doit transcender les discours classiques aux échos redondants. Conscient du fait, le président Patrice Talon a décidé de bousculer les lignes et d’agir sur les leviers législatifs pour donner un réel contenu à l’égalité-hommes femmes.
Il serait prétentieux de dire que tout est rose pour la femme béninoise à l’ère du Nouveau départ. Néanmoins, il est indéniable que des lignes ont été franchies pour améliorer la condition de la gent féminine et en faire un acteur clé dans la sphère politique. La volonté de restauration de l’image de la gent féminine au sein de la société est patente sous le régime du Nouveau départ. La dynamique est impulsée au sommet de l’Etat par le président de la République en personne qui est sorti de la spirale des clichés et des promesses mirobolantes jamais tenues. L’homme a compris que redorer le blason de la gent féminine passe par une volonté politique certes mais cette volonté doit être suivie d’un engagement et d’une pédagogie bien huilée. Le vote d’une série de lois visant à rétablir le « sexe faible » dans tous ses droits témoigne de cette ambition du chef de l’Etat de sortir la femme béninoise des sentiers battus. La constitutionnalisation de la recommandation issue du dialogue politique des 11, 12 et 13 octobre 2019, visant à instaurer une discrimination positive à l’égard de la femme, a été la matérialisation concrète de la volonté étatique et du législateur de mettre la femme au cœur des instances de décisions politiques. Cette mesure exceptionnelle et historique qui a été éprouvée lors des dernières élections législatives a permis d’élire 24 femmes au Parlement avec un bonus de 5 femmes supplémentaires tributaires de la faveur des positionnements. Cet effort législatif salutaire a sensiblement réduit la disparité hommes-femmes même si d’énormes efforts restent à faire pour conforter davantage cette volonté. Outre cet volet, le vote, de la loi n°2021-11 portant mesures spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe et de protection de la femme en République du Bénin et celle portant modification de la loi n°2003-04 du 03 mars 2003 sur la santé sexuelle et de la reproduction au Bénin acté dans la nuit du mercredi 20 octobre 2021, restent une autre preuve de la détermination du président Patrice Talon à restituer à la femme, la place qui lui sied au sein de la société béninoise. Ces lois adoptées à l’unanimité au Parlement, parachèvent un long processus bien conduit par le chef de l’Etat en même temps qu’elles concrétisent une promesse électorale chère au président de la République.
La sphère de protection de la femme renforcée
Pour pallier les inégalités sociales et les disparités à l’égard du genre, une série d’actions ont-elles été envisagées. On peut citer sur ce registre la loi portant répression des infractions commises à raison du genre. Ces infractions, dénommées « infractions à raison du genre » sont définies comme étant des infractions pour la commission desquelles, le sexe de la victime est la considération préalable. Les concepteurs de la réforme ont renforcé le dispositif des incriminations pénales. A titre illustratif, toute liaison amoureuse entre un apprenant et son formateur ou son enseignant est assimilable à un harcèlement et punie comme tel. Si l’esprit de ces réformes est à saluer, tout le mérite revient au chef de l’Etat qui vient de franchir un pas de plus dans sa volonté de promouvoir la femme et de lui restaurer toute sa place au sein de la société.
L’Inf pour une protection plus structurée de la femme
L’approbation en Conseil des ministres, le 21 juillet 2021, des nouveaux statuts de l’Institut national de la femme (Inf) constitue l’autre preuve qui matérialise l’engagement du chef de l’Etat de faire rayonner la femme au cours de son second mandat. Cet institut créé en 2008 sous le régime de Boni Yayi était pratiquement l’ombre de lui-même pour n’avoir pas, au fil des années, réussi à faire disparaître les disparités et les nombreuses atteintes aux droits des femmes. Désormais avec les nouveaux statuts de l’Institut, on est en droit d’espérer un renouveau pour la gent féminine. Cette conviction est d’ailleurs renforcée avec la nomination par le chef de l’Etat, des principaux dirigeants de cet Institut. Il s’agit de Claudine Afiavi Prudencio et de Huguette Bokpè Gnacadja qui officient au sein de l’Institut respectivement en qualités de présidente et de secrétaire exécutive. Ces différentes actions restent le signe grandeur nature que le quinquennat 2021-2026 s’annonce sous de bons auspices pour les femmes par la volonté et l’engagement d’un homme décidé à sortir cette couche sociale de l’ornière : Patrice Talon.
Gabin Goubiyi