Les acteurs des médias réfléchissent sur l’état de la liberté de presse au Bénin en vue d’identifier les points à améliorer au sein de la corporation pour rendre davantage la presse béninoise plus crédible. C’est à travers un atelier organisé par la ministre du Numérique et de la digitalisation le vendredi 03 mai 2024, à Cotonou, dans le cadre de la Journée internationale de la liberté de presse au Bénin.
Les acteurs des médias ont passé en revue les progrès enregistrés dans le cadre de la liberté de presse. C’est à la faveur d’un atelier organisé par la ministre du Numérique et de la digitalisation sur la question le vendredi 03 mai 2024, à Cotonou, dans le cadre de la Journée internationale de la liberté de presse. Cette rencontre animée principalement par Rachidi Odjo, expert en communication, a permis également aux professionnels des médias d’envisager des perspectives pour une presse plus épanouie au Bénin. Pour Aurélie Soulé Adam Zoumarou, ministre du Numérique et de la digitalisation, cette célébration est une opportunité pour les professionnels des médias et le gouvernement de réfléchir sur l’état de la liberté de la presse au Bénin et se rappeler des engagements des parties. Elle souligne que le gouvernement pour sa part, est résolument déterminé, engagé pour la protection de la liberté de presse tel que stipulé dans le Programme d’actions du gouvernement 2021-2026 en son axe stratégique 1 (Renforcer la liberté de la presse et l’accès public à l’information). Elle avance que les actions entreprises depuis 2016 ont pour objectif de créer les conditions d’une presse plurielle, moderne et responsable en vue du rayonnement du pays. « Diverses actions de modernisation, de renforcement de capacités de la presse ont été mises en œuvre au profit des acteurs des médias. Le cadre réglementaire du secteur également est en cours d’amélioration à travers les textes d’application des lois relatives aux médias », a expliqué la ministre du Numérique et la digitalisation. Des défis restent encore, reconnait-elle, à relever par tous ensemble. « Ces défis concernent entre autres, la professionnalisation des acteurs pour vous permettre de vivre décemment de votre métier, la qualité des contenus, les fausses informations, l’adaptation technologique et économique », a-t-elle énuméré. Elle a félicité les acteurs des médias pour le professionnalisme dont ils font preuve et les invite à poursuivre les efforts dans ce sens pour maintenir le cap. Le choix du thème : « Le journalisme face à la crise environnementale » se justifie, selon la ministre du Numérique et de la digitalisation, par le fait que dans le contexte de la triple crise planétaire en cours, les campagnes de désinformation remettent en question les connaissances et les méthodes de recherche scientifique. « Les attaques contre la science constituent une menace sérieuse pour un débat public pluraliste et éclairé », a-t-elle déploré. Elle regrette la publication des informations trompeuses et fausses sur les changements climatiques sur les réseaux sociaux. Ces fake news peuvent, dans certains cas, susciter le doute et l’incrédulité quant aux questions environnementales, sapant ainsi les efforts internationaux pour y remédier. C’est donc face à ce risque, justifie-t-elle, l’Unesco, en retenant ce thème, veut attirer l’attention des professionnels des médias sur l’importance de leur rôle dans la lutte pour un environnement sain qui passe par la publication des informations juste, crédibles, pertinentes sur les problématiques y relatives.
Odi I. Aïtchédji