Comme il est de coutume chaque année, l’Onu à travers le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), commémore la Journée mondiale des enfants au Bénin. Pour cette édition, la statue de l’Amazone érigée à Cotonou, a été illuminée en bleu le lundi 05 décembre 2022, dans le but de rendre hommage à toutes les filles du Bénin. C’était en présence d’un parterre d’autorités politico-administratives dont la vice-présidente du Bénin, Mariam Chabi Talata.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) n’a pas dérogé, cette année, à la tradition de la célébration de la Journée mondiale de l’enfance. Venus de toutes les contrées du Bénin et tous de bleus habillés, ils étaient des centaines d’enfants notamment des jeunes filles à prendre d’assaut l’esplanade de l’Amazone pour commémorer cette journée. Occasion pour eux de lancer un appel au respect, à l’inclusion et à l’égalité de leurs droits conformément au thème de cette édition. Selon Nesline Kao, représentante des enfants du Bénin, la Journée mondiale de l’enfance célébrée au pied de l’amazone est un symbole et un témoignage de courage, de force et d’espoir pour les mères, les filles et toutes les femmes en général. «Le thème retenu cette année vient à juste titre, car en tant qu’handicapée auditive, l’occasion qui m’est offerte de porter la voix des filles du Bénin est le signe de l’avancée de la lutte pour les droits des enfants au Bénin et un message rempli d’espoir», a-t-elle indiqué. Le porte-voix des enfants a enfin souhaité que les meilleures conditions soient mises en place pour que chaque fille handicapée jouisse de ses droits, dont celui à l’éducation et que les politiques à divers niveaux soient davantage inclusives à l’endroit de tous les enfants pour une même chance de réussir. Dans son intervention, Djanabou Mahonde, représentante de l’Unicef, a laissé entendre que l’égalité et l’inclusion ont été mises au cœur de la célébration de la Journée mondiale de l’enfance cette année en raison des défis qui persistent et de l’urgence d’offrir une place plus grande aux enfants en général et aux filles en particulier. A ses dires, qu’il s’agisse de la protection des filles, de leur éducation ou de leur santé, il reste encore des obstacles majeurs pour les permettre de vivre en sécurité et d’atteindre leur plein potentiel. «Au pied de l’amazone, c’est un message d’espoir que je souhaite porter; un message d’espoir qui me vient à l’esprit en pensant à toutes ces filles, adolescentes et jeunes femmes que j’ai rencontrées au Bénin et qui font preuve de détermination et de force pour construire leur avenir», a-t-elle exprimé. A sa suite, la ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé, a insisté sur le fait que l’illumination de l’amazone n’est pas un simple cri de cœur. C’est un appel à poser des actions courageuses et inventives pour démultiplier les programmes de sensibilisation à l’endroit des jeunes et diminuer les fléaux en milieu scolaire. «Il est inacceptable que les filles n’aillent pas à l’école ou arrêtent leur scolarisation à cause des choix sectaires, des violences basées sur le genre, d’un harcèlement ou d’une grossesse ou qu’elles soient stigmatisées pour leur choix de vie», a dénoncé la ministre. Pour ce faire, elle a invité les uns et les autres à dialoguer avec toutes les parties prenantes pour assurer le respect de la fille, démultiplier les initiatives dont les classes socio-éducatives pour renforcer les capacités de vie courante des filles et pour leur donner les armes nécessaires de se défendre. Il faut noter qu’au terme de la cérémonie, la statue de l’amazone a été illuminée en bleu. La plateforme U-report amazones a été aussi lancée pour permettre aux filles de s’informer, de s’exprimer et de s’engager sur les problèmes qui les préoccupent.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)