L’Union professionnelle des médias du Bénin (Upmb), n’est pas restée indifférente aux dénonciations de présumés faits du harcèlement sexuel et de viol dans les médias qui défraient la chronique depuis quelques jours. Elle a décidé de mettre en place une cellule d’assistance et d’aide aux victimes du harcèlement sexuel en milieu professionnel, notamment dans les médias. Intervenue dans l’émission spéciale de la chaîne de télévision privée E-télé ce dimanche 10 mai 2020, la présidente de l’Upmb Zakiatou Latoundji, a expliqué le bien fondé de la mise en place de cette cellule. A l’en croire, cette cellule aura pour mission de sensibiliser les femmes des médias souvent victimes du harcèlement sexuel sur la vigilance et surtout leur apprendre comment obtenir les éléments de preuve de ce dont elles sont victimes. « On sensibilisera les femmes des médias à être vigilantes surtout à obtenir des éléments de preuve parce que c’est souvent difficile d’apporter la preuve que vous êtes victime du harcèlement sexuel. C’est un gros travail que la cellule va faire et surtout amener les femmes à comprendre qu’elles doivent être très attentives à ces types de comportements, comment elles peuvent travailler dans une entreprise de presse avec leurs confrères», a-t-elle expliqué. De même, la cellule aura pour objectif d’accompagner les victimes et de les orienter à suivre une procédure judiciaire. « Dans cette cellule, nous aurons des spécialistes de différents corps de métier, tels que les juristes, les sociologues, les psychologue et même des personnes ressources. Déjà au sein de cette cellule, c’est accompagner psychologiquement et moralement. Et si la personne décide de suivre une procédure judiciaire, on met à sa disposition des compétences nécessaires pour l’accompagner », a-t-elle ajouté. Pour finir, elle a exhorté les professionnels des médias, notamment les femmes des médias victimes de ce phénomène à beaucoup de courage dans l’accomplissement de leur tâche quotidienne. Elle les a rassurées de l’accompagnement de l’Upmb et souhaité que celles qui n’ont pas le courage de sortir de leur mutisme de le faire. Car a-t-elle dit : « Il faut qu’on ait des gens qui dénoncent pour en arriver à lutter contre ce phénomène ».