La page Emmanuel Tiando à la tête de la Commission électorale nationale autonome (Céna) est définitivement tournée. Jeudi 15 juillet 2021, la première mandature de la Céna permanente a passé le témoin au Conseil électoral. La cérémonie solennelle a été l’occasion pour le président sortant de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru en 7 ans. « Nous pouvons nous féliciter d’avoir relevé plusieurs défis sans pour autant nier nos insuffisances ni ignorer les difficultés rencontrées », a mentionné le désormais ex-président de la Céna. S’agissant des défis, le premier qu’il fallait relever selon Emmanuel Tiando, est de rendre fonctionnelle la nouvelle Céna devenue permanente à la mesure de la mission qui lui est assignée par le Code électoral. A cet effet, la structuration de l’institution telle que prévue par le Code électoral d’alors a été mise en place et le personnel recruté pour assurer le fonctionnement des cellules devenues directions techniques. Le second défi pour l’équipe Tiando a été la tenue régulière et à bonne date des consultations électorales. Dans ce cadre, 6 élections ont été organisées à raison de 2 présidentielles, 2 législatives et 2 communales avec des succès variables. « Nous pouvons aussi nous satisfaire d’avoir œuvré à la professionnalisation et à la modernisation de la Céna afin de la rendre plus apte à accomplir sa mission », s’est réjoui le président Tiando. Dans cette optique, des cadres de la Céna ont été formés en expertise électorale et l’outil informatique a été introduit dans la gestion des processus électoraux notamment : l’enregistrement des déclarations de candidatures, la procédure du parrainage, l’élaboration des documents électoraux, le recrutement et la gestion des agents électoraux et la réalisation de plusieurs applications informatiques par les cadres. S’agissant des difficultés rencontrées, le problème du siège de la Céna n’a pas été passé sous silence. Aussi, la non-consultation de la Céna dans l’élaboration des lois électorales et la non-mise en œuvre du plan stratégique élaboré en raison de l’instabilité des lois électorales ont été relevées par le président sortant. A son successeur, Emmanuel Tiando a suggéré trois recommandations : le respect des textes, la cohésion au sein de l’équipe et l’écoute de sa conscience.
Serge Adanlao