Après la cérémonie de présentation de vœux à la Cour suprême le vendredi 27 janvier 2023, c’est malheureusement la dépouille mortelle du magistrat Pascal Dohoungbo, conseiller à la chambre administrative, que l’ensemble du personnel de la plus haute juridiction du Bénin a accueilli le jeudi 16 février 2023 dans ses locaux. Le corps allongé dans le cercueil gardait son silence, puisque ne pouvant plus s’adresser à son président Victor Dassi Adossou, au procureur général de la Cour, Onésime Madodé, au président de la chambre administrative et à tout le corps judiciaire de la Cour suprême.
Le président de la République Patrice Talon, s’est fait représenter à cette cérémonie d’hommage à l’endroit de feu Pascal Dohoungbo, magistrat émérite, conseiller à la chambre administrative de la Cour suprême et natif de Guézin, fauché par la mort suite à l’accident tragique survenu le dimanche 29 janvier 2023 à Dassa. Le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou était également de la partie. « Nous avons apporté des soins nécessaires et qualifiés à votre collègue, mais il s’est éteint ». C’est par ces mots que le ministre de la santé, le professeur Benjamin Hounkpatin qui a conduit de main de maître toutes les opérations devant permettre au magistrat Dohoungbo de recouvrer sa santé, a informé le président de la Cour suprême dans la matinée du lundi 30 janvier 2023. Selon le président de la chambre administrative de la Cour suprême, Rémy Yawo Kodo, il est très important de remercier très sincèrement le ministre de la santé pour son assistance permanente à leur collègue.
« Nous pleurons encore aujourd’hui la disparition d’un magistrat compétent, travailleur, rigoureux et discret. Il avait un souci constant d’efficacité et de perfection. Il est un homme de rigueur, et très calme. Il avait professionnellement une main de fer dans un gang de velours. C’est un silence que nous impose cette tragique disparition. Cette mort est le fruit de la malice. Nous, sa famille professionnelle, ressentons sa disparition comme une perte incommensurable », a déclaré le président de la chambre administrative, Rémy Yawo Kodo, lors de l’oraison funèbre. Mais puisqu’il vit parmi nous, de par la qualité de son travail et sa compétence avérée, il exhorte tous les proches du défunt à ne pas pleurer mais à plutôt le célébrer et le magnifier. A son tour, le magistrat Aristide Camille Fadé, représentant l’Unamab, a énuméré les qualités intrinsèques de l’homme et s’est étonné d’un fait. Pourquoi la mort frappe ainsi dans le rang des magistrats émérites en pleine activité ? A qui le tour ? De même, le bâtonnier Angelo Hounkpatin confirme la grandeur nature de l’illustre disparu: « Tu as été un illustre magistrat très simple, très discret. Tu as pu franchir les rênes que rêve le Magistrat. Tu avais l’art de cultiver l’amitié et nous rendre heureux ». Quant au représentant de la famille, Paul Romain Akélé, ce sont juste des mots de remerciement et les différentes marques d’affection à leur égard. « Que Dieu légendaire vous comble en grâce et affection », a-t-il conclu. Le Magistrat Pascal Dohoungbo s’en est allé. Mais il restera à jamais gravé dans la mémoire collective de la cour suprême que dirige Victor Dassi Adossou.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)