Trois menaces pour la sécurité nationale pourraient tenter de secouer le Bénin géostratégiquement et géopolitiquement à savoir: le terrorisme, l’extrémisme violent et la piraterie maritime. Mais prévoyant et précautionneux, le gouvernement n’a pas manqué de prendre de mesures hardies pour le repousser et réprimer.
Crescendo, le gouvernement de Patrice Talon est parti des criminalités classiques pour le traitement de celles émergentes. Les résultats de la solution trouvée par le régime de Cotonou sont bien perceptibles sur le terrain. « Combien de braquages vous voyez sur nos routes. La tracasserie policière est-ce que vous les rencontrez toujours. Même si quelque part de temps en temps on nous les signale. La sécurité sur le corridor s’est accrue. Quand vous voyez un militaire passé, ne voyez-vous pas son habillement. Il a une bonne posture », a laissé entendre Alain Nouatin en 2020 pour faire toucher du doigt les démarches progressives menées pour asseoir la grande sécurité au Bénin. Au plan des infrastructures au niveau de l’Armée de terre, la plus grande réalisation est la caserne militaire d’Allada inégalable dans la sous-région. A l’intérieur de cette caserne des simulateurs de tirs qui permettent de déterminer si l’arme détenu peut avoir un impact réel à 200 ou 400 mètres. Elle a une compétence d’occupation de 8 bataillons soit six mille hommes. A cela se sont ajoutées d’autres infrastructures comme des hôpitaux, des dortoirs dans les garnisons, la réhabilitation ou le modernisation de la préfecture maritime, le lycée militaire des jeunes filles a été clôturée avec la mise en place des toilettes modernes, etc.
La caserne militaire d’Allada
Le vendredi 16 août 2019, le président de la Commission d’expropriation et d’indemnisation des sites du Pag, Victorien Kougblénou, et les membres de la Commission d’indemnisation du projet de construction de la caserne militaire d’Allada étaient en visite le vendredi 16 août 2019 à Déssa/Ahouannonzoun, sur le terrain de construction de l’infrastructure. « L’objectif de cette visite était de faire la reconnaissance des immobilisations et des limites que présente le site afin de faire une bonne appréciation des coûts de dédommagement des propriétaires terriens », a expliqué le président de la commission, Victorien Kougblénou. Dans sa déclaration, il a précisé que le dédommagement sera effectif dans les brefs délais. Initié par le gouvernement, ce projet s’inscrit dans la dynamique de transférer le camp militaire Ghézo de Cotonou sur le nouveau site. A la suite, une séance de sensibilisation a été organisée par la délégation. A cette occasion, les populations se sont prononcées. A les entendre, le dédommagement est-il destiné aux propriétaires ou acheteurs terriens ? Le site abritant des pieds de palmiers, du champ d’ananas et des habitations en matériaux précaires, les populations ont réclamé quel est le sort réservé à eux puisqu’ils ne sont pas propriétaires des terrains. « Sur le principe, nous avons déjà les éléments nécessaires pour pouvoir parachever les travaux sur les 100 hectares et comme nous venons de procéder aux enquêtes de commodo et incommodo que ces populations ont l’opportunité d’aller faire mentionner leurs doléances dans les registres et cahiers qui sont ouverts et la commission est prête à les prendre en compte après une étude et éventuellement une descente sur le terrain », a déclaré Victorien Kougblénou. « Nous étions avec la population dès le début. Avant il y avait des inquiétudes. Aujourd’hui, elle croit en la bonne foi du chef de l’Etat et son gouvernement. Vous les avez entendus. Il n’y a pas eu de réactions, de contestations. Je pense que tout ira bien », a promis le maire d’Allada d’alors Michel Acléhento. Déjà à cette descente, les travaux ont démarré sur le terrain. Il faut dire qu’avant cette visite, un an plus tôt, le préfet du département de l’Atlantique assisté du maire de la Commune d’Allada a procédé au lancement des travaux de décapage du domaine de 100 hectares, destiné à abriter la caserne militaire. C’était en présence de plusieurs autorités politico-administratives ainsi que le Directeur départemental de la police Républicaine, le Secrétaire général et des Chargés de mission de la préfecture de l’Atlantique, le Chef d’arrondissement d’Ahouanouzoun, des membres de la Coopérative d’aménagement rurale d’Attogon, et le génie militaire. Ce lancement s’était inscrit dans la dynamique du gouvernement de faire de 2018, une année des « grands travaux ».
Les visites sur le site
Lancée le 04 mars 2019, la caserne militaire a reçu plusieurs visites avant son achèvement à cause de son importance pour la question de la défense. Le 18 avril 2019, les ministres Alain Nouatin, José Tonato, et leurs collaborateurs avec l’état-major général sont descendus sur le chantier pour s’enquérir de l’évolution des travaux. « Cette visite a démarré par une séance de travail avec l’entreprise Polytechnologies Inc. De la présentation du niveau d’avancement des travaux fait par le Dghc, Victor Ananouh, nous pouvons retenir que la base de vie du chantier est quasiment achevée mis à part quelques installations et l’infirmerie. En effet, les travaux ont effectivement démarré le 5 mars dernier et déjà, les travaux de terrassement de cinq (5) bâtiments et de fondation de 3 bâtiments sont achevés, la clôture quant à elle exécutée à 50%. Il faut noter que le maître d’œuvre et le bureau de contrôle technique sont très actifs sur le chantier afin de permettre un bon avancement des travaux », a rapporté le site du ministère du cadre de vie. Prévus pour durer 36 mois, le taux d’exécution physique des travaux est de 16% contre 19% du temps d’exécution.
Le ministre Tonato a décerné un satisfecit au travail fait. « Il dit être totalement disposé à accompagner l’entreprise et à résoudre tous les problèmes y afférents afin que tout se passe dans de bonnes conditions. Il souhaite vraiment que l’entreprise les aide en retour à avoir des infrastructures de grande qualité respectant les normes en matière de construction et de cadre de vie. Pour finir, le ministre a été très heureux de constater l’effectivité de l’employabilité de la main d’œuvre locale aux côtés des Chinois et a invité l’entreprise à faire davantage en leur assurant un bon traitement et à penser également aux opérateurs économiques béninois ».
Bienvenue Agbassagan
(Suite dans la prochaine parution)